P-au-P, 09 oct..2017 [AlterPresse] --- La banalisation et le mépris, affiché par le pouvoir, vis-à-vis des revendications et réclamations légitimes de la population, provoquent des incertitudes et turbulences, qui laissent présager « un avenir inquiétant et macabre » en Haïti, anticipe le Collectif du 4 décembre 2013, dans une analyse de conjoncture, en date du lundi 9 octobre 2017, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
« L’heure est grave, mais, en même temps, elle est à l’action salutaire et salvatrice », soutient le Collectif du 4 décembre 2013, soulignant combien la radicalisation des forces antagoniques rend plus difficile la concertation nationale souveraine.
Le Collectif du 4 décembre 2013 appelle tous les secteurs, notamment les différentes forces politiques et étatiques, à participer au relèvement du pays, en se hissant « à la hauteur de l’espoir de toute une nation, qui ne demande qu’à vivre humainement, dans un esprit de fraternité constant ».
Le vote du budget 2017-2018, sa publication dans le journal « Le Moniteur » ainsi que son entrée en application, le dimanche 1er octobre 2017, continuent de susciter des mouvements de grève et mobilisations de rues, à Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province, contre le pouvoir en place.
Après la dispersion violente, par des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh), de la manifestation du samedi 7 octobre 2017, à Port-au-Prince, quatre nouvelles journées de mobilisations sont encore projetées pour les mardi 10, jeudi 12, samedi 14 et mardi 17 octobre 2017, pour exiger le départ de Jovenel Moïse de la présidence en Haïti, confirme la coalition « des organisations démocratiques ». Cette structure est composée des sénateurs et députés de l’opposition, des partis politiques et organisations sociopolitiques « du secteur démocratique » et populaire.
Au moins 4 personnes ont été blessées par balles, provenant de tirs d’individus non identifiés, à la rue Tiremasse (Port-au-Prince), lors d’une manifestation contre Moïse et son équipe, le jeudi 5 octobre 2017.
Troubles à l’ordre public et destruction de biens d’autrui seraient les principales accusations, retenues contre une quarantaine de manifestants antigouvernementaux et anti-budget 2017-2018.
Le dossier de ces manifestants est déjà transmis à un juge d’instruction, à Port-au-Prince pour les suites nécessaires, à fait savoir à AlterPresse Me Michel André, l’un des fers de lance d’une série de mobilisations de rues contre le budget 2017-2018 et contre le pouvoir en place.[nc emb rc apr 09/10/2017 15:20]