P-au-P, 05 oct. 2017 [AlterPresse] --- A l’occasion de la journée mondiale des enseignantes et enseignants, ce jeudi 5 octobre 2017, le titulaire du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) Pierre Josué Agénor Cadet, annonce la création d’une commission de travail sur la condition des enseignantes et enseignants en Haïti, apprend l’agence en ligne AlterPresse
Cette commission de travail devrait encourager une harmonie parfaite entre l’État et les associations syndicales, afin d’aborder les problèmes liés à la condition enseignante, en termes de formation, de traitements, de carrière et d’autres avantages sociaux, et de conditions de travail, ambitionne le Menfp.
La commission de travail sur la condition enseignante en Haïti est également appelée à apporter un éclairage sur la professionnalisation du métier d’enseignantes et d’enseignant et sa revalorisation, fondamentales pour l’avenir de toute société.
Saluant le courage des enseignantes et enseignants haïtiens, qui exercent leur métier « dans des conditions précaires », le Menfp réaffirme sa volonté et son engagement à les appuyer dans une voie indispensable au renouveau du système éducatif et à la valorisation de leur métier.
La journée mondiale des enseignantes et enseignants, dont le thème de l’année 2017 est « enseigner en liberté, autonomiser les enseignantes et enseignants », offre l’opportunité de revoir les problèmes, auxquels font face les enseignantes et enseignants en Haïti.
À l’occasion de la journée nationale des enseignantes et enseignants, le mercredi 17 mai 2017, des marches ont eu lieu à travers le territoire national, notamment la capitale Port-au-Prince, en vue de dénoncer les mauvaises conditions de travail des enseignantes et enseignants et des élèves.
Deux journées de grève dans les écoles publiques ont été observées dans plusieurs villes d’Haïti, les lundi 8 et mardi 9 mai 2017.
Une marche, organisée, le mardi 9 mai 2017, par l’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh), pour clôturer les deux journées de grève, a été dispersée à coups de gaz lacrymogènes par la Police nationale d’Haïti (Pnh) au niveau du centre-ville de Port-au-Prince, suite à des débordements.
Parmi les revendications des enseignantes et enseignants, figurent encore le paiement, sans condition, des arriérés de traitements de tous les employés du système éducatif (ménagères, cuisinières, gardiens, agents de sécurité, enseignantes et enseignants, personnel d’encadrement), une révision de la grille salariale des enseignantes et enseignants ainsi que la mise en place d’un programme de crédit pour les enseignantes et enseignants. [la emb rc apr 05/10/2017 16:20]