P-au-P, 05 octobre 2017 [AlterPresse] --- La Cellule de réflexion et d’action nationale (Cran) invite le président de la république, Jovenel Moïse, à entendre et comprendre les cris de larges secteurs de la population, qui exigent le retrait de l’impopulaire budget 2017-2018, dans le contexte des mobilisations, enclenchées depuis plusieurs semaines sur le territoire national.
« La population est fatiguée ; elle ne veut pas de violence, parce que cela ne rapporte rien. Au contraire, la violence (tend à) aggraver la situation du pays », souligne la Cran, dans une note transmise àl’agence en ligne AlterPresse.
La publication la loi de finances 2017-2018, entrée en vigueur le 1er octobre 2017, a provoqué une multiplication des grèves ainsi que manifestations (parfois émaillées de violences) contre le pouvoir.
4 personnes ont été blessées par balles, provenant de tirs d’inconnus armés, au départ d’une manifestation de l’opposition, ce 5 octobre 2017, à Port-au-Prince, dans le cadre d’une série de mobilisations populaires, pour exiger le départ de Jovenel Moïse entêté à imposer ses vues.
Par ailleurs, la Cran signale différents points importants, comme l’agriculture, les collectivités territoriales, les prisons, qui sont négligés ou ne sont pas pris en compte dans l’mpopulaire budget 2017-2018.
Elle souhaite un soutien à la production nationale et la mise en place d’une politique agricole soutenue, en faveur des habitantes ethabitants du pays, dont la plupart vivent toujours de l’agriculture.
La Cellule de réflexion et d’action nationale critique également l’absence de volonté de décentralisation, par l’actuelle équipe au pouvoir, qui semble mépriser le rôle des collectivités territoriales dans un processus de développement véritable en Haïti. [la emb rc apr 05/10/2017 14:40]