P-au-P, 05 oct. 2017 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh) réclame le départ de l’administration politique (Jovenel) Moise / (Jack Guy) Lafontant, dans la perspective d’un sauvetage du système éducatif haïtien.
Les autorités n’ont aucune considération pour l’éducation, estime le coordonnateur de l’Unnoh, Josué Mérilien, joint au téléphone par l’agence en ligne AlterPresse. .
Le montant de l’éducation dans l’impopulaire budget 2017-2018 a été réduit de 17 % à 15%, déplore l’Unnoh, qui.critique la passivité et la complicité du titulaire du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), Josué Agenor Cadet, par rapport à cet état de fait.
Le budget 2017-2018 serait contre les intérêts des enseignantes et enseignants, ceux des parents et des élèves, avance l’Unnoh, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des enseignantes et enseignants, ce jeudi 5 octobre 2017.
Lors d’une conférence de presse, le mercredi 4 octobre 2017, l’Unnoh a exigé un « traitement correct » en faveur des enseignantes et enseignants en Haïti.
De meilleures conditions de travail pour les enseignantes et enseignants, et d’études pour les élèves, étudiantes et étudiants, ne sont plus envisageables avec les dirigeants actuels, parce qu’il est « trop tard » à cause de l’intensification des mobilisations de rues contre le pouvoir.
La solution idéale passe par le départ du gouvernement actuel et la remise du pouvoir à d’autres dirigeants responsables, insiste l’Unnoh, qui annonce une conférence-débats, cette semaine, sur les méfaits du budget sur les enseignantes et enseignants, les élèves et les parents.
Elle appelle également toutes les enseignantes et tous les enseignants à prendre part aux mouvements de mobilisations contre la loi de finances 2017-2018.
Après divers manifestations, parfois émaillées de violences, une série de 6 nouvelles journées de mobilisations populaires a débuté, le jeudi 5 octobre 2017, dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et dans plusieurs villes de province, pour exiger le départ de Jovenel Moïse de la présidence en Haïti.
Au moins 4 personnes blessées par balles, provenant de tirs d’individus non identifiés, ont été enregistrées, à Port-au-Prince, au début de la manifestation du 5 octobre 2017. [rjl emb rc apr 05/10/2017 13 :00]