P-au-P, 27 sept. 2017 [AlterPresse]--- Un colloque se tient, du mercredi 27 au vendredi 29 septembre 2017, à Port-au-Prince, autour de la lutte contre l’impunité des crimes du passé ainsi que des mécanismes de la justice transitionnelle, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Ce colloque réunit des experts étrangers et haïtiens, ainsi que des actrices et acteurs clés dans la lutte contre l’impunité en Haïti, sur l’importance de l’établissement de la vérité et des responsabilités concernant les crimes du passé.
« L’histoire d’Haïti est jalonnée de périodes de violences politiques, caractérisées par des régimes autoritaires, dont ceux de François et Jean-Claude Duvalier (22 septembre 1957 - 7 février 1986), mais également de Jean-Bertrand Aristide (7février 1991-30 septembre1991 ; 15 octobre 1994 - 7 février 1996, 7 février 2001 - 29 février 2004), et de coups d’État récurrents et sanglants, qui ont donné lieu à de graves violations des droits humains », rappellent, dans un communiqué, les organisateurs de l’évènement.
« Aucun mécanisme satisfaisant d’établissement de la vérité, ni de procédure judiciaire indépendante et impartiale, n’a pu, jusqu’à présent, aboutir, pour restituer les victimes dans leurs droits et contribuer à la construction d’une mémoire collective, pourtant indispensable à la non répétition de ces crimes », déplorent les organisateurs du colloque de septembre 2017 contre l’impunité en Haïti.
Les échanges devraient contribuer au renforcement de la mobilisation citoyenne, autour de pistes d’action concrètes, pour engager les autorités concernées en faveur de la justice, pour que les crimes du passé ne se répètent plus et que leurs auteurs ne restent pas impunis, espèrent ils.
Cette initiative vise à renforcer les synergies entre les actrices et acteurs, déterminer des stratégies contentieuses et de plaidoyer, pour lutter contre l’impunité des crimes du passé et sensibiliser aux différents mécanismes de justice transitionnelle.
Ce colloque contre l’impunité en Haïti se tient, en cette fin du mois de septembre 2017, à Port-au-Prince, sous les auspices du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh), de la Fédération internationale des ligues de droits humains (Fidh) et du Haut commissariat aux droits humains (Hcdh), avec le soutien de l’Union européenne (Ue). [emb rc apr 27/09/2017 12:25]