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Haïti-Budget : Le Collectif du 4 décembre déplore une banalisation des revendications de la population

P-au-P, 14 sept. 2017 [AlterPresse] --- Le Collectif 4 décembre déplore une banalisation des revendications et insatisfactions du peuple haïtien, dans le contexte des mobilisations émaillées de violences contre le budget 2017-2018 controversé.

Dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse, il souligne que les autorités haïtiennes auront toujours à gérer de telles crises tant qu’elles « continueront à banaliser les revendications et les insatisfactions du peuple ».

Deux morts, quatre véhicules incendiés et 12 interpellations ont été enregistrés dans une manifestation violente, le mardi 12 septembre 2017, d’après un dernier bilan de la Police nationale d’Haïti (Pnh).

Le Collectif du 4 décembre 2013 dit reconnaître que les revendications de la population sont « justes » et que les citoyens ont leur droit de manifester.

Toutefois, il tient aussi à condamner avec véhémence les actes de violence, de barbarie, et d’injustice (dixit) perpétrés par ces protestataires.

Dans la foulée, ces derniers sont allés jusqu’à menacer de mettre à feu des institutions publiques telles que le parlement si leurs revendications ne sont pas prises au sérieux, rapporte-t-il.

« Il est inacceptable que l’anarchie règne chez nous, que des survoltés investissent les rues, agressent des citoyens paisibles et détruisent leurs biens », désapprouve-t-il.

Il estime que de tels actes, « symptomatiques d’une société en décomposition », ne contribueront « nullement » au redressement de la situation économique du pays et que, par contre, ce qui fera la différence c’est une « entente nationale ».

« Les auteurs de banditisme, de vandalisme et de barbarie de toutes sortes seront arrêtés et remis à la justice », promet, pour sa part, la Pnh, dans une note.

Les dégradations volontaires commises feront l’objet de poursuites judiciaires avec condamnation de leurs auteurs, avait annoncé, de son côté, le secrétariat d’État à la sécurité publique.

Le mercredi 13 septembre 2017, des manifestantes et manifestants ont encore défilé, dans les rues de Port-au-Prince, pour dénoncer le pouvoir, après une tentative d’intimidation contre l’ancien candidat à la présidentielle, Jean-Charles Moïse, également dirigeant de la Plateforme Pitit Dessalines.

La Plateforme annonce quatre journées de mobilisation, allant du mercredi 20 au samedi 23 septembre 2017, pour continuer de protester contre le budget, voté, respectivement, à la chambre basse, le samedi 9 septembre 2017, et au sénat, le mercredi 6 septembre 2017. [rjl emb gp apr 14/09/2017 13 :10]