P-au-P, 13 sept. 2017 [AlterPresse] --- Le secrétariat d’État à la sécurité publique ainsi que la Police nationale d’Haïti (Pnh) condamnent avec « la plus grande rigueur » les actes de « vandalisme », enregistrés lors de la manifestation du mardi 12 septembre 2017 contre le budget 2017-2018.
Les dégradations volontaires commises feront l’objet de poursuites judiciaires avec condamnation de leurs auteurs, annonce le secrétariat d’État à la sécurité publique, dans une note de presse en date du mardi 12 septembre 2017, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse.
Des dispositions seront prises par les autorités établies afin d’éviter la répétition de pareils actes et de garantir la sécurité des vies et des biens, tente-t-il de rassurer.
Le Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp) avait annoncé des mesures contre certains manifestants ayant, dit-il, attaqué le parlement par des jets de pierres, lors du vote du budget au sénat, le mercredi 6 septembre 2017,
Cette mise en garde constitue une stratégie pour empêcher la population de manifester dans les rues de Port-au-Prince, avait dénoncé le sénateur Antonio Chéramy.
« Les auteurs de banditisme, de vandalisme et de barbarie de toutes sorte seront arrêtés et remis à la justice », met en garde, pour sa part, la Pnh, dans une note.
Elle rappelle à la population qu’elle ne cèdera pas aux pressions d’où qu’elles viennent et ne tolérera jamais « ces débordements de passions » qui fragilisent le bon climat du vivre ensemble, « favorable aux investissements dans ce pays meurtri par la misère et l’incompréhension de ses fils et de ses filles ».
Les membres de l’institution policière ont été instruits pour sévir avec rigueur contre les fauteurs de troubles pour garantir la sécurité des vies et des biens, conformément à l’article 269-1 de la constitution, indique la Pnh.
Le titulaire du Ministère de la planification et de la coopération externe (Mpce), Aviol Fleurant appelle la justice à agir avec « la dernière rigueur contre les ennemis de la république et ceux du peuple haïtien », après que son cabinet d’avocat a été l’objet d’une tentative d’incendie lors de la manifestation.
Des milliers de manifestantes et manifestants ont défilé à nouveau, le mardi 12 septembre 2017, dans les rues de Port-au-Prince, pour protester contre le vote, par le parlement, du budget 2017-2018, jugé controversé.
La dispersion, à plusieurs reprises, de la mobilisation à l’aide de gaz lacrymogène et de tirs nourris de la Pnh notamment à Delmas a créé de vives tensions dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Plusieurs véhicules ont été incendiés et les vitres de plusieurs entreprises ont été cassées.
Le budget contesté et impopulaire à la base de la mobilisation dans les rues a été voté, par la chambre basse, le samedi 9 septembre 2017, en deuxième lecture, avec 78 voix pour, 5 abstentions et 8 contre.
Ce même document a été également adopté à la chambre haute avec une légère modification, dans la soirée du mercredi 6 septembre 2017, avec 18 voix pour, 2 abstentions et 1 contre.
On se demande si l’Exécutif va maintenant procéder à la publication du document tel quel dans le journal officiel « Le Moniteur ».[jd emb gp apr 13/09/2017 11:15]