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Haïti-R.D : Le Garr souhaite un meilleur traitement des rapatriés haïtiens

P-au-P, 5 sept. 2017 [AlterPresse] --- Le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) appelle le gouvernement haïtien à travailler avec son homologue dominicain, en vue d’un meilleur traitement des rapatriés haïtiens, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse, ce mardi 5 septembre 2017.

La plateforme exhorte les autorités dominicaines à octroyer du temps aux migrantes et migrants haïtiens pour qu’ils puissent récupérer leurs biens avant toute opération de rapatriement, comme l’exige le protocole d’accord du 2 décembre 1999.

Plusieurs ressortissantes et ressortissants haïtiens ont été contraints de laisser leurs biens en territoire voisin lors des opérations de rapatriements.

Un ressortissant haïtien, âgé de 43 ans, originaire de Ouanaminthe (Nord-Est), qui vivait depuis 20 ans en territoire voisin, a critiqué le comportement des militaires dominicains qui, dit-il, ne lui ont pas accordé de temps pour récupérer ses biens accumulés pendant de longues années de dures labeurs en République Dominicaine.

Il a également dénoncé des militaires dominicains qui auraient confisqué des téléphones portables et l’argent des migrants avant de les conduire à la frontière.

Interceptée à Santo Domingo par deux militaires dominicains au moment où il devait rencontrer un ami, la victime a été forcée de monter dans un bus qui avait déjà plusieurs autres ressortissants haïtiens.

Ces derniers ont été incarcérés pendant 14 jours à un centre de détention avant d’être expulsés du territoire dominicain.

Des agents de la migration et des militaires dominicains ont rapatriés 1,585 migrantes et migrants haïtiens à la frontière de Carisal/Elias Pina, à Belladère (Plateau central), au cours du mois d’août 2017, indique la plateforme Garr.

Parmi ces rapatriés, figurent 51 femmes, 72 garçonnets et 2 fillettes.

Par ailleurs, de nombreux haïtiennes et haïtiens résidant dans les zones frontalières qui ont l’habitude de bénéficier des soins médicaux dans des hôpitaux dominicains, se voient refuser l’accès depuis plusieurs jours, rapporte l’organisme de défense des droits humains.

Cette décision vient compliquer la situation des résidentes et résidents des zones frontalières, notamment des femmes enceintes qui fréquentent les maternités des hôpitaux dominicains avant et pendant leur accouchement.

Pour remédier à cette situation, le Garr souhaite la construction de centres hospitaliers dans les zones frontalières au bénéfice des Haïtiennes et Haïtiens qui y résident. [jd emb apr 05/09/2017 15 :00]