P-au-P, 5 sept. 2017 [AlterPresse] --- Le président Jovenel Moïse dit s’engager à lutter contre la corruption, lors d’une cérémonie marquant la réouverture officielle des classes, pour l’année académique 2017-2018, le lundi 4 septembre 2017.
La corruption fait obstacle à une éducation de qualité dans le pays, affirme-t-il, dans un discours fleuve.
Les taxes de la population ne peuvent être utilisées comme outils par les corrupteurs pour bloquer les filles et fils du pays, engagés sur la voie de l’éducation, met en garde le chef de l’État.
Plusieurs directeurs d’écoles et des inspecteurs du Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp), impliqués dans des cas de corruption, sont déjà traduits en justice, indique-t-il.
« Pour avoir des routes, il faut combattre la corruption. Pour avoir de l’eau dans nos robinets, pour arroser nos terres, il faut combattre la corruption… », avance Moïse soulignant combien ce phénomène constitue le plus grand problème d’Haïti.
Le hic : Jovenel Moïse, durant la campagne électorale pour la présidence a été également soupçonné de blanchiment des avoirs, dans un rapport de l’Unité centrale de renseignements financiers (Ucref), ayant fait état de transactions financières suspectes ou douteuses du 5 mars 2017 au 31 mai 2013.
D’autre part, une fraude de plus de 3 millions de gourdes, impliquant 68 directeurs d’écoles et quatre inspecteurs du Menfp, a été découverte, après une enquête du Menfp, avait informé le titulaire de l’éducation nationale, Pierre Josué Agénor Cadet, le 21 août 2017.
Au lieu de déposer, comme convenu, les frais à la Banque nationale de crédit (Bnc, banque commerciale d’État), les 68 directeurs d’écoles indexés ont préféré les garder et remettre aux directions départementales du Menfp de faux reçus de paiement à la Bnc.
L’ancien titulaire du Ministère des affaires sociales et du travail (Mast), Roosevelt Bellevue, a été démis de ses fonctions gouvernementales pour son implication présumée dans un scandale de « surfacturation » d’environ 50 mille kits scolaires, qui aurait permis, à lui et un autre titulaire d’un ministère non encore identifié, d’empocher 950 mille dollars américains.
Bellevue a qualifié les accusations portées contre sa personne de « manœuvres politiciennes visant à « ternir son image ».
Il a mis au défi quiconque de prouver qu’il aurait empoché 950 mille dollars américains ou procédé à une « surfacturation » de kits scolaires, devant être délivrés aux parents ouvriers défavorisés dans les usines de sous-traitance.
L’exécutif a annoncé l’ouverture d’une enquête sur cette affaire. [jd emb gp apr 05/09/2017 12 :20]