P-au-P, 14 août 2017 [AlterPresse] --- A moins d’un mois de la rentrée des classes, prévue pour le lundi 4 septembre 2017, le Regroupement éducation pour toutes et pour tous (Rept) exhorte le gouvernement à prendre des dispositions nécessaires pour faire appliquer la loi sur les frais scolaires.
Les autorités étatiques n’auraient pris aucune initiative en faveur du respect de cette loi publiée le 3 janvier 2017 dans le journal officiel Le Moniteur, dénonce Svetlana Alexandre, secrétaire générale du Rept, lors d’une conférence de presse organisée, le vendredi 11 août 2017, et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
« Cette situation risque de faciliter les directeurs des établissements scolaires à augmenter les frais d’inscriptions et mensuels et autres aux détriments des parents, en toute impunité et en violation de la loi sur les frais scolaires ainsi que de la constitution et des conventions internationales », prévient Alexandre.
Selon les exigences de la loi portant régularisation des frais scolaires, les frais annuels sont payés en monnaie nationale (gourdes) alors que les frais de réinscription et/ou de confirmation de place sont interdits.
Toutefois, en cas d’admission en classe supérieure, les parents ou le tuteur sont tenus de signer un contrat, ne dépassant pas 500 gourdes, les engageant à garder l’élève à l’école pour la prochaine année scolaire.
« Le montant des frais annuels ne doit, en aucun cas, dépasser l’équivalent de deux mois de scolarité pour le préscolaire et de trois mois de scolarité pour le fondamental et le secondaire », rappelle Alexandre, citant l’article 3 de la loi sur les frais scolaires.
Cette loi dispose que 50% de ces frais doivent être versés à la rentrée, 25% au début du deuxième trimestre et le reste au début du troisième trimestre.
Ces frais ne pourront être revus à la hausse que chaque quatre (4) ans et ne pourront pas dépasser 10%, précise-t-elle.
Le Rept recommande au Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) de mener une campagne d’information en vue de sensibiliser les parents sur leurs droits et devoirs, reconnus par cette loi.
Les ouvrages scolaires subventionnés qui devraient permettre de soulager les parents dans leurs dépenses n’étaient pas encore disponibles, au début du mois d’août, soit un mois avant la rentrée officielle des classes. [jd emb apr 14/08/2017 10 :10]