P-au-P., 10 févr. 05 [AlterPresse] --- Les nations de la Caraïbe ont besoin d’un traitement préférentiel dans le cadre des négociations économiques multilatérales afin de faciliter leur insertion dans l’économie mondiale, a signalé à la Havane Ramesh Chaitoo, représentant du Groupe négociateur de la Communauté de la Caraïbe (CARICOM).
Le négociateur caribéen s’exprimait lors de la 7ème Rencontre internationale d’Economistes sur la Mondialisation et les Problèmes du développement qui se tient à La Havane, a rapporté l’agence nation ale cubaine AIN.
Après avoir signalé que le tourisme représente 70% de l’activité économique de la Caraibe, les transports 11% et les services financiers et bancaires 3%, Ramesh Chaitoo a précisé que ces pays ne peuvent pas accepter une libéralisation brusque dans le domaine commercial. Cette dernière mettrait en danger les économies caribéennes face à des géants tels que les Etats-Unis, l’Union européenne et le Japon, a-t-il soutenu.
Chaitoo a relevé que les petits Etats de la Caraïbe insulaire tirent entre 40 et 60% de leurs revenus de certaines charges douanières en raison de la faible valeur ajoutée de leurs produits.
Le négociateur caribéen a souligné que le maintien du système de subventions et des régimes préférentiels pour certaines de leurs productions agricoles - dont le sucre et la banane - est nécessaire pour empêcher leur collapse et les néfastes conséquences qu’il aurait sur le plan social.
Ramesh Chaitoo a rappelé également que les nations de la Caraïbe sont particulièrement vulnérables aux phénomènes climatiques et aux catastrophes naturelles, ce qui implique en même temps une vulnérabilité économique extrême et justifie l’exclusion de certaines de leurs productions du processus de libéralisation actuellement en cours. [gp apr 10/02/2005 17:30]