P-au-P, 02 août 2017 [AlterPresse]--- Le député Printemps Bélizaire espère la mise en place de bonnes dispositions institutionnelles, avant la reconstitution de l’armée en Haïti, dans un entretien accordé à l’agence en ligne AlterPresse.
Il y a de nombreux points d’ombre sur le dossier de remobilisation de l’armée, comme celui lié à la réintégration d’anciens militaires dans la formation de la nouvelle force de défense du pays, souligne le parlementaire.
Il exprime des inquiétudes face au recrutement, annoncé, d’anciens militaires, qui ont été démobilisés en 1995, parce qu’ils commettaient souvent plusieurs exactions, dont des coups d’État.
Printemps Bélizaire dit également redouter le retour d’une force armée tortionnaire, qui intimidait, molestait et muselait la population haïtienne, avant l’année 1995.
« Cette velléité de revenir avec l’armée, sans de bonnes dispositions institutionnelles préalables, cache de mauvaises intentions », soutient-il.
Une séance d’interpellation, transformée en convocation, du titulaire du Ministère de la défense, Hervé Denis, sur le processus et les méthodes de recrutement de jeunes, pour la reconstitution d’une nouvelle armée en Haïti, n’a pas pu avoir lieu à la chambre des députés, le mardi 1er août 2017.
La convocation de Denis, ne pouvait pas se tenir, parce que le premier ministre, Jack Guy Lafontant, était invité lui aussi, au même moment, pour venir répondre aux questions des parlementaires sur la diplomatie haïtienne et les missions diplomatiques du pays à l’étranger, fait savoir Bélizaire.
« D’ici la fin de cette semaine ou la semaine prochaine, nous recevrons le ministre Hervé Denis, comme prévu », tente-t-il de rassurer.
Il y a absolument nécessité, pour le titulaire du Ministère de la défense, de venir donner des explications sur l’empressement, affiché pour la remobilisation de l’armée,.estime Printemps Bélizaire.
Dans cette interview à AlterPresse, le parlementaire en a profité pour évoquer la question de l’embargo sur les armes, en ce qui concerne Haïti.
« Où trouvera-t-on les armes pour ravitailler nos soldats, quand on sait que même la Police nationale d’Haïti ne peut pas s’en procurer, sans l’aide de l’ambassade américaine ? », se questionne Bélizaire.
Entre-temps, le recrutement d’anciens militaires démobilisés, pour la constitution de la nouvelle force armée d’Haïti, est annoncé pour la mi-août 2017.
2,350 postulants, dont 350 jeunes filles, ont été enregistrés dans le cadre du processus d’inscription, déroulé du lundi 17 au mardi 25 juillet 2017. [rjl emb rc apr 02/08/2017 14:10]
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