P-au-P., 28 juil. 2017 [AlterPresse] --- Le président Jovenel Moise annonce avoir paraphé l’arrêté, fixant le salaire minimum journalier dans différents secteurs, dont celui de la sous-traitance, établi à 350.00 gourdes au lieu des 800.00 gourdes (US $ 1.00 = 64.00 gourdes ; 1 euro = 78.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui), réclamées par les syndicats.
Dans un discours à la nation, dans la soirée du 27 juillet 2017, Jovenel Moïse explique être parvenu à cette décision après des échanges avec le patronat et les syndicats.
15.00 gourdes ont ainsi été ajoutées aux 335.00 gourdes, précédemment proposées (le vendredi 7 juillet 2017) par le Conseil supérieur des salaires (Css), dans un rapport remis au président, et qui n’a pas été promulgué, sous pression du mouvement ouvrier et suite à une résolution du sénat.
Jovenel Moïse invite les travailleuses et travailleurs à faire preuve de patience et à ne pas se laisser influencer par ceux-là (« 5e colonne »), qui sèmeraient le trouble afin d’orienter les investisseurs vers d’autres pays et faire perdre des emplois à Haïti.
Les syndicats, mobilisés depuis la mi-mai 2017, autour des 800.00 gourdes revendiquées comme salaire minimum journalier, ont, cette semaine encore, menacé de poursuivre leur mobilisation.
Le coordonnateur général de la Coordination nationale des ouvriers haïtiens (Cnoha), Dominique St Eloi, annonce une semaine de mobilisation à Port-au-Prince, du lundi 31 juillet au samedi 5 août 2017.
La Cnoha exige le renvoi du Css de deux personnes, présentées comme de faux représentants du secteur syndical. Il s’agit de Pierre Joseph Polycarpe (qui serait, en fait, nommé par le gouvernement) et Fritz Charles, membre du directoire du parti politique Respè, dirigé par l’ancien candidat à la présidence Charles-Henry Baker, patron d’une usine textile.
La coalition réclame également la réintégration d’environ 200 ouvriers révoqués arbitrairement et illégalement. [apr 28/07/2017 00:30]
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