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Haïti : La marche contre la corruption et l’insécurité, reportée sine die... faute de sécurité

P-au- P, 28 juillet. 2017 [AlterPresse] --- 24 heures avant sa tenue prévue ce 28 juillet, la
marche contre la corruption et l’insécurité, appelée par le Collectif du 4 décembre est
reportée, annonce le coordonnateur de l’organisation, Jean Robert Argant.

A la base de ce report, une nouvelle mesure « anti-consititutionnelle adoptée par la Police nationale d’Haiti (Pnh) », qui demanderait aux initiateurs d’être les garants de la sécurité des participants à la marche, dénonce Argant dans une conversation téléphonique avec AlterPresse.

« Nous les avons contactés en vue de leur notifier la tenue de la marche, par lettre. Eux, nous ont demandé de signer un engagement faisant de nous les garants de la sécurité des participants à l’événement », explique le coordonnateur du Collectif.

Argant ajoute qu’il a dû « prendre la sage décision de reporter la manifestation, jusqu’à ce que la Pnh décide de lever cette mesure “portant atteinte aux droits constitutionnels des haïtiens. »

Selon lui, les engagements que la Pnh demande aux organisateurs de la marche d’endosser sont trop contraignants.

Argant estime que les initiateurs de l’activité n’ont pas à se substituer à la police nationale qui a la mission de protéger et de servir la population, y compris ceux qui manifestent dans les limites de leurs droits constitutionnels.

Il n’a cependant pas voulu interpréter l’attitude de la police qu’il juge « nouvelle et anti-constitutionnelle ».

Il dit attendre par ailleurs, que la Pnh se ressaisisse.

Malgré ses multiples tentatives, AlterPresse n’a pas pu joindre au téléphone les responsables de la police pour recueillir leurs explications.

La marche, pour dénoncer l’insécurité et la corruption en Haiti, devait aboutir devant les locaux du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp).

Un document de revendications et de doléances, liées à divers problèmes sociaux,
notamment l’insécurité, devait, à l’occasion, être remis au ministre Heidi Fortuné et une copie allait être acheminée au président de la république, au premier ministre, ainsi qu’aux présidents du sénat et de la chambre basse, ainsi qu’à la Direction centrale de la police judiciaire (Dcpj). [rjl gp apr 28/07/2017 00:30]