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Haïti-Politique : Des sénateurs demandent une enquête sur l’agression contre leur collègue Antonio Cheramy

P-au-P, 25 juil. 2017 [AlterPresse] --- Des sénateurs condamnent, de façon énergique, l’agression contre le sénateur de l’Ouest par le cortège de l’épouse du chef de l’État, Martine Marie Eienne Joseph Moïse, et demandent une enquête.

Le sénateur des Nippes, Nènel Cassy, exige l’ouverture d’une investigation sur la question, pour identifier les policiers qui ont agressé leur collègue, le vendredi 21 juillet 2017, au moment où le cortège de l’épouse du président tentait de se frayer une voie dans un embouteillage sur Canapé Vert (périphérie est de la capitale).

Un des véhicules du cortège aurait heurté violemment celui du sénateur, immobilisé. Ce dernier affirme avoir été, ensuite, agressé « verbalement » et « physiquement » par des agents de sécurité de Martine Joseph Moïse.

Les lois et normes doivent régir le fonctionnement de tous les membres de la population, pour qu’ils puissent se sentir en sécurité, rappelle le sénateur Cassy.

Il critique le mépris total, affiché face à l’incident, par la présidence qui n’a publié aucune note pour déplorer le fait.

Le sénateur des Nippes a qualifié l’action, commise par les agents de sécurité de l’épouse du président, d’acte de « vagabondage ».

Dans une intervention dans les médias, l’épouse du président estime qu’il n’y a aucune raison de discuter de cet incident dans la presse. Elle invite à « élever le niveau ».

Le sénateur du Nord-Ouest ,Francenet Dénius, demande au président du sénat, Youri Latortue, d’adresser ce problème de façon sérieuse.

Entre-temps, Antonio Cheramy entend contacter ses avocats pour les suites nécessaires.

Remise en cause du statut de première dame

Le sénateur Cassy remet en cause le statut de « première dame », attribué à l’épouse du président Jovenel Moïse, parce que, selon lui, ce titre n’est prévu nulle part dans la Constitution haïtienne.

Des dispositions doivent être prises pour régir le fonctionnement de certaines personnes dans le pays, dont celui de « la première dame », recommande Cassy.

Il n’existe aucun prescrit constitutionnel, ni de disposition légale en la matière. [jep emb gp apr 24/07/2017 10 :30]