P-au-P, 8 juil. 2017 [AlterPresse] --- En dépit d’un nouvel ajustement salarial à 335 gourdes (Ndlr : US $ 1.00 = 65.00 gourdes ; 1 euro = 78.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 aujourd’hui), les syndicats ouvriers disent maintenir leur série de mobilisations prévues les lundi 10, mardi 11 et mercredi 12 juillet 2017, en vue de forcer les autorités à satisfaire leurs revendications.
Le salaire minimum qui était de 300 gourdes en 2016 est passé à 335 gourdes pour les industries d’assemblages et manufacturières tournées vers l’exportation suivant le 4e rapport du Conseil supérieur des salaires (Css), publié le vendredi 7 juillet 2017, alors que les ouvriers réclament un ajustement salarial à 800 gourdes.
Ce nouveau salaire pour une journée de travail entre en vigueur à partir du 1er août 2017 pour l’exercice fiscal 2017-2018.
Des accompagnements en nourriture et en transport promis aux ouvriers sont en cours d’exécution par le Ministère des affaires sociales et du travail (Mast), tente d’assurer le rapport.
Le coordonnateur général de la Coordination nationale des ouvriers haïtiens (Cnoha), Dominique St Eloi, l’un des chefs de file du mouvement des ouvriers, a rejeté en bloc le rapport du Css.
Le syndicat qui plaide pour un ajustement de salaire à 800 gourdes entend poursuivre la mobilisation des ouvriers jusqu’à obtenir satisfaction.
Refusant de siéger en tant que membre du Css, St Eloi dénonce la présence des deux représentants des ouvriers au Conseil, qui, dit-il, défendent uniquement les intérêts des patrons.
Un ultimatum de quatre jours (jusqu’au vendredi 7 juillet 2017, au plus tard), a été lancé au gouvernement de Jack Guy Lafontant, pour publier l’arrêté présidentiel, fixant le salaire minimum journalier à 800.00 gourdes, à la place des 300.00 gourdes actuelles.
Puisque leurs revendications n’ont pas été prises en compte, les syndicats ouvriers, qui n’entendent pas baisser les bras, annoncent la reprise de la mobilisation dans les rues, les lundi 10, mardi 11 et mercredi 12 juillet 2017.
La Cnoha appelle les ouvrières et ouvriers à rester mobilisés pour défendre leurs intérêts.
Ces mouvements de protestations, en faveur de meilleures conditions de travail, sont entamés, depuis la mi-mai 2017, devant la hausse élevée du coût de la vie.
Cette situation découle de l’augmentation, le lundi 15 mai 2017, des prix des produits pétroliers en Haïti (qui n’ont pas subi de hausse sur le marché international) et de l’ajustement de tous les prix des transports publics, entre autres. [jep emb gp apr 08/07/2017 08 :30]