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Haïti-Nations unies : Le choléra, un problème particulier, selon le président du Conseil de sécurité

P-au-P, 26 juin 2017 [AlterPresse] --- L’Organisation des Nations unies (Onu) continuera d’être engagée par rapport au problème particulier qu’est le choléra, déclare le président du Conseil de sécurité et représentant permanent de la Bolivie auprès des Nations unies, Sacha Sergio Llorenty Soliz.

Il a réitéré son appui à la nouvelle approche du secrétariat général des Nations unies, en ce qui concerne le choléra, la politique de tolérance zéro vis-à-vis de l’exploitation et des abus sexuels, lors d’une conférence de presse, le samedi 24 juin 2017, au terme d’une visite de 48 heures en Haïti.

Dans un contexte, où la mobilisation en faveur du dédommagement des victimes du choléra s’intensifie, le nouveau secrétaire général de l’Onu, le Portugais Antonio Guterres, a nommé l’américaine Josette Sheeran, envoyée spéciale pour Haïti.

La mission de Sheeran consiste, entre autres, à guider la pleine mise en œuvre de la nouvelle approche des Nations unies pour réduire l’impact du choléra dans le pays.

Elle devra également soutenir les efforts nationaux pour mettre en œuvre le plan de croissance durable d’Haïti à l’horizon 2030.

À l’issue d’une première rencontre, avec le président de la république, Jovenel Moïse, au palais national, le jeudi 22 juin 2017, Sacha Sergio Llorenty Soliz indique que le Conseil de sécurité s’est enquis des nouvelles difficultés, auxquelles Haïti doit faire face.

« Nous avons eu une réunion absolument fructueuse avec le président. Nous avons appris quelle vision il avait pour le pays […] ».

Le diplomate relève combien la visite du Conseil de sécurité des Nations unie viserait à réaffirmer le soutien de l’Organisation des Nations unies au peuple et au gouvernement haïtien.

Jovenel Moïse en a profité pour exprimer son souhait de voir l’éradication totale et définitive du choléra, rapporte Soliz.

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah) arrive au terme d’une mission de 13 ans (juin 2004 - octobre 2017) dans le pays.

Aux yeux de la majorité de la population haïtienne et de divers observateurs nationaux et internationaux, la Minustah a été un lamentable échec.

Parmi les reproches, figurent les multiples crimes sexuels, restés impunis, commis par des membres de la Minustah sur des jeunes filles et jeunes garçons dans le pays, et l’introduction du choléra, en octobre 2010, à partir d’une base du contingent du Népal à Mirebalais (Plateau central).

L’épidémie du choléra a déjà fait (octobre 2010 - juin 2017) plus de 10 mille morts et 800 milles cas de personnes infectées, sur le territoire national.

Le jeudi 22 juin 2017, des victimes et familles de victimes de choléra ont manifesté, à Port-au-Prince, devant la base de la Minustah, à l’arrivée de la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies, pour réclamer justice et réparation.

Un bureau de la Minustah dans le département du Sud a été officiellement fermé, le mardi 20 juin 2017, par la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies, la Trinitéenne Sandra Honoré.

Le bureau régional du Grand Nord de la force onusienne a été déjà fermé le jeudi 15 juin 2017.

Le retrait progressif de la composante militaire de la force onusienne devrait être terminé intégralement au 15 octobre 2017, indique une résolution adoptée, à l’unanimité, par les quinze membres du Conseil de sécurité, en avril 2017.

La Minustah sera remplacée par la Mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti (Minujusth), selon une résolution du Conseil de sécurité. [am emb gp apr 26/06/2017 13:55]