P-au-P, 21 juin 2017 [AlterPresse] --- L’Organisation des Nations unies (Onu) nomme Josette Sheeran des États-Unis, envoyée spéciale pour Haïti, dont la mission consiste, entre autres, à guider la pleine mise en œuvre de la nouvelle approche des Nations unies pour réduire l’impact du choléra dans le pays.
Cette nomination de Sheeran, qui devra également soutenir les efforts nationaux pour mettre en œuvre le plan de croissance durable d’Haïti à l’horizon 2030, a été effectuée par le secrétaire général des Nations unies, António Guterres.
« Cette nomination s’appuie sur la longue expérience de Mme Sheeran au sein des Nations Unies et notamment son travail humanitaire en Haïti », justifie-t-il dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
La nouvelle approche relative au choléra vise à intensifier les efforts destinés à réduire, puis arrêter, la transmission du choléra, améliorer l’accès aux soins et aux traitements et répondre aux défis à long terme que sont l’accès à l’eau, à l’assainissement et la qualité des systèmes de santé à Haïti.
Elle devrait aussi impliquer le développement d’un paquet d’assistance et d’appui matériels pour aider les Haïtiens les plus directement affectés par le choléra, qui a déjà fait plus de 10 mille morts depuis son apparition en octobre 2010.
Après maintes réticences, l’Onu a finalement admis, en août 2016, sa responsabilité dans l’introduction de l’épidémie du choléra en Haïti.
Ce geste a été salué par plusieurs organisations notamment de droits humains qui ont mené depuis 2011 une grande campagne de mobilisation pour obtenir justice et réparation pour les victimes de choléra.
Les demandes d’indemnisation au nom des victimes de l’épidémie n’ont cependant toujours pas été entendues.
L’introduction de la maladie a été attribuée à un contingent de militaires népalais de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), installée en Haïti depuis 2004, selon un rapport d’un groupe d’experts indépendants choisis par l’Onu.
En 2006, Sheeran en tant que sous-secrétaire d’État des États-Unis, a contribué à « promouvoir en Haïti la croissance économique et évaluer l’efficacité des Nations unies en sa qualité de membre du groupe de haut niveau des Nations unies sur la réforme de l’aide humanitaire et l’aide au développement ».
En 2008, elle a également évalué l’impact sur les victimes, des coulées de boues dans la ville des Gonaïves.
Puis, en 2010 lorsqu’en qualité de directrice exécutive du programme alimentaire mondial (Pam), elle a travaillé avec le département haïtien pour la protection civile sur la préparation aux ouragans.
Elle a guidé les opérations d’aide du Programme alimentaire mondial (Pam) pour répondre aux besoins alimentaires d’urgence de deux millions d’Haïtiens suite au tremblement de terre et a évalué les programmes « travail contre rémunération et nourriture » du Pam, respectivement en janvier et mai 2010.
Actuellement présidente-directrice générale de l’Asia society, elle était vice-présidente du Forum économique mondial (2012-2013) et directrice exécutive du Pam (2006-2012), entre autres. [emb gp apr 21/06/2017 10 :20]