Anse-à-Pitres (Haïti), 14 juin 2017 [AlterPresse] --- La plateforme Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr) appelle les autorités haïtienne à voler au secours, en toute urgence, d’environ 85 familles vulnérables, hébergeant aux sites Maletchipe et Parc Cadeau 1 et 2, sur la frontière d’Anse-à-Pitres (département du Sud-Est), commune avec Pedernales (République Dominicaine).
Parmi les familles, figurent 28 femmes allaitantes, dont quinze au Parc Cadeau 2, dix au Parc Cadeau 1 et trois au site de Maletchipe.
On retrouve également huit femmes enceintes, vivant dans des conditions infrahumaines aux sites d’hébergement de Parc Cadeau 1 et 2.
Ces femmes disent vivre uniquement aux dépens de leurs maris, qui sont des travailleurs transfrontaliers, rapporte la plateforme Garr, dans un texte transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
« Les abris, que ces familles utilisent pour dormir, sont fabriqués en paille et en cartons. Ils peuvent uniquement se protéger du soleil et non de fortes pluies ».
La plateforme Garr plaide en faveur d’une « attention soutenue », en faveur de ces familles, qui permettrait d’éviter de nouveaux cas de décès et d’infections à l’épidémie de choléra dans les prochains jours.
Préoccupées par la saison cyclonique, débutée le jeudi 1er juin 2017 et qui pourrait aggraver leur situation, ces familles disent rester dans le site d’hébergement, parce qu’elles n’ont pas où aller, « par manque de moyens financiers, leur permettant de louer une maison ».
« Nous nous rappelons combien beaucoup d’entre nous avaient été victimes de l’épidémie du choléra, en 2015, en raison des fortes pluies, qui s’abattaient sur Anse-à-Pitres. Cette année encore (2017), nous éprouvons déjà une grande panique », se sont plaintes deux femmes enceintes, lors d’une visite de terrain, effectuée, en mai 2017, par la plateforme Garr.
Quinze décès et plus d’une soixantaine de cas d’infection au choléra ont été enregistrés au cours des mois d’octobre et de novembre 2015 à la frontière d’Anse-à-Pitres.
Les personnes les plus touchées étaient les résidentes et résidents des cinq sites d’hébergement de la commune Anse-à-Pitres, dont le Parc Cadeau 2, rappelle la plateforme Garr.
« La majorité de ces familles migrantes avaient fui les menaces, dont elles étaient l’objet en République Dominicaine, de la part des militaires et civils dominicains, avant la fin du Plan national de régularisation des étrangers (Pnre) en juin 2015 ». [jd emb rc apr 14/06/2017 12:35]