P-au-P, 2 juin 2017 [AlterPresse] --- Plusieurs organisations syndicales et sociales encouragent les ouvrières et ouvriers à poursuivre leur mobilisation en faveur d’un salaire minimum à 800 gourdes (à la place des 300.00 gourdes actuelles / US $ 1.00 = 65.00 gourdes ; 1 euro = 78.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui).
Dans un communiqué en date du 02 juin 2017, transmis à l’agence en ligne AlterPresse, elles appellent également les travailleurs dans les autres domaines, comme la santé et l’éducation, à se mobiliser pour l’augmentation de leur salaire et de meilleures conditions de travail.
Entè sendikal premye me Batay ouvriye (Espm Bo), l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh), la Fédération nationale des travailleurs de la santé (Fenatras), le Mouvement de liberté, d’égalité des Haïtiens pour la fraternité (Moleghaf), le Mouvement démocratique populaire (Modep), le Cercle d’étude en littérature gramscienne (Cercle Gramsci) exhortent les ouvriers à ne pas céder au chantage et à l’intimidation des patrons.
Elles dénoncent les actes répressifs des policiers commis sur les ouvriers ainsi que les manœuvres dilatoires du pouvoir actuel envers les syndicats d’enseignants et les travailleurs de la santé.
Elles demandent à l’État de fixer sans délai le salaire des ouvriers à 800 gourdes et aux patrons de réintégrer immédiatement tous les ouvriers révoqués dans le cadre des mouvements de mobilisation.
Pour sa part, l’organisation « Antèn Ouvriye » se dit également solidaire des revendications des ouvriers, dans une note en date du 1er juin 2017.
Elle condamne les répressions exercées dans les manifestations contre les ouvriers qui réclament de meilleures conditions de travail, comme la création de cafétérias, l’accès à des moyens de transports et au logement social.
Une séance de travail est prévue, le lundi 5 juin 2017, entre le patronat, les syndicats ouvriers et le titulaire du Ministère des affaires sociales et du travail (Mast), Roosevelt Bellevue, en vue de trouver une issue à la crise.
Cette séance de travail fait suite à une rencontre tenue, le mercredi 31 mai 2017, entre la commission des affaires sociales du sénat et le ministre, a indiqué le sénateur de l’Ouest, Antonio Chéramy, également président de ladite commission. [bd emb gp apr 02/06/2017 14 :40]