P-au-P, 23 mai 2017 [AlterPresse] --- L’arrêt de travail des ouvrières et ouvriers s’est poursuivi, ce mardi 23 mai 2017, à la Société nationale des parcs industriels (Sonapi), indique à AlterPresse, le porte-parole de la Platfòm sendikal izin tekstil (Plasit), Télémaque Pierre.
« Notre mot d’ordre c’était de regagner l’espace des usines, bras croisés, sans travailler », informe Pierre qui a tenu à préciser que cet appel a été suivi par les ouvrières et ouvriers de la Sonapi et d’autres usines situées notamment à Carrefour (périphérie sud), Clercine et Tabarre 27 (périphérie nord).
Les ouvriers continuent de réclamer un ajustement de salaire de 800 gourdes par jour au lieu des 300.00 gourdes actuelles, mais, sous une autre forme, souligne-t-il.
Les protestataires ont défilé dans les rues de Ouanaminthe (Nord-Est), ce mardi 23 mai 2017, pour exiger la prise en compte de leurs revendications, fait-il savoir.
Il annonce l’adoption de nouvelles stratégies dans la mobilisation ouvrière, dans les jours à venir.
Des agents de la Police nationale d’Haïti (Pnh) auraient encore bastonné et arrêté plusieurs ouvriers qui étaient restés mobilisés à la Sonapi, rapporte le porte-parole de Plasit.
Des ouvrières ont témoigné à la station privée Radio Kiskeya à propos de brutalités policières dont elles ont été victimes.
Depuis le vendredi 19 mai 2017, les ouvriers ont observé, dans les usines, un arrêt de travail pour exiger le relèvement de leur salaire journalier.
Plusieurs représentants du secteur patronal, de la Pnh et du Ministères des affaires sociales et du travail (Mast) ont pris part, le lundi 22 mai 2017, à une réunion d’urgence, en vue de trouver une solution à la situation qui règne au niveau des usines.
A l’issue de cette réunion, le gouvernement avait lancé un appel en faveur de la reprise des activités à la Sonapi, le 23 mai. [emb gp apr 23/05/2017 15 :45]