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République Dominicaine / Haïti

Clifford Larose libéré le 28 janvier

Santo Domingo, 29 janv. 05 [AlterPresse] --- L’ex Directeur Général de l’Administration Pénitentiaire Nationale d’Haiti (APENA), a été libéré le 28 janvier à Santo Domingo, après 14 jours de detention, a appris AlterPresse.

Le 26 janvier dernier, la juge Wendy Martinez, qui avait entendu l’affaire Larose à la Quatrième Chambre Pénale du Palais de Justice de Santo Domingo, avait émis un ordre de liberation en sa faveur.

Clifford Larose a remercié Dieu, ses avocats et ses amis et a fait savoir qu’il appréciait le traitement donné à son cas par les autorités dominicaines, ont confié des proches à AlterPresse. Il a indiqué que sa priorité aujourd’hui était économique et non politique.

L’ancien Directeur de l’APENA a été arrêté par les agents du G-2 (sureté dominicaine) dans un quartier de l’Est de Santo Domingo, où il se prépare à établir des affaires.

Larose, qui a été interrogé au Département National d’Investigation (DNI) a été accusé par le Vice-Consul haitien à Santo Domingo, Harry Joseph, de « participer et de financer l’Opération Bagdad (nom de code donné au mouvement violent déclenché à Port-au-Prince en faveur du ’retour physique’ de l’ancien Président Jean Bertrand Aristide) ».

La justice dominicaine ainsi que les services de sécurité ont indiqué n’avoir établi « aucune évidence » des accusations soutenues par la diplomatie haïtienne.

Le Secrétaire d’Etat de l’Intérieur et de la Police, Dr. Franklin Almeyda Rancier a qualifié de « fallacieuses » les déclarations de Harry Joseph, qui avait rendu public des informations selon lesquelles une invasion d’Haïti se préparerait à partir de la République Dominicaine.

Le Général Sigfrido Pared Pérez, Secrétaire d’Etat des Forces armées a lui aussi rejeté les accusations du Vice-Consul haïtien en République Dominicaine, d’autant que, selon lui, Haiti est sous le contrôle des forces des Nations Unies.

D’autre part, une demande d’extradition de la part d’Haïti a été mal préparée et n’a pas suivi les normes appropriées. Cette requête concernait également deux partisans zélés de l’ancien régime, René Civil et Paul Raymond.

Rien n’est dit cependant en ce qui concerne le dossier de la drogue, dans lequel le nom de Larose a également été cite. Son visa américain a été annulé en mars 2002 et son nom figurait sur une liste de 11 personnalités haitiennes accusées par Washington d’implication dans le trafic de la drogue. Larose avait énergiquement réfuté ces accusations.

Par ailleurs, sous l’administration de Larose, un nombre important de prisonniers, dont des criminels dangereux, s’étaient évadés spectaculairement de la prison centrale de Port-au-Prince le 1er janvier 2004, au fort de la mobilisation anti-Aristide. Cet évènement, selon le Centre œcuménique de défense des Droits Humains (CEDH), était resté « couvert d’un manteau de silence ». [jls gp apr 29/01/2005 13 :30]