Español English French Kwéyol

Haïti-Politique : Le Collectif du 4 décembre dénonce des dérives au niveau de la circulation automobile

P-au-P, 17 mai 2017 [AlterPresse] --- Le Collectif du 4 décembre dénonce des dérives qui seraient tolérées par le pouvoir actuel, surtout celles qui enfreignent les lois de la circulation automobile, dans une lettre ouverte en date du 10 mai 2017, dont une copie a été transmise à l’agence en ligne AlterPresse,

Dans cette lettre adressée au premier ministre, Jack Guy Lafontant, également président du Conseil supérieur de la police nationale (Cspn), il exhorte le gouvernement à stopper les dérives en protégeant les Haïtiens de tous les abus dont ils sont constamment victimes.

« Depuis quelques années, nous subissons le comportement révoltant affiché par des individus qui, circulant dans des véhicules dont toutes les vitres sont teintées de façon opaque, révulsent les citoyens en utilisant force sirènes, avertisseurs inconvenants et qui au mépris des agents de police, enfreignent insolemment et impunément les lois de la circulation automobile »

Il critique l’attitude des utilisateurs de ces véhicules qui est, selon lui, « provocatrice et irritante ».

Ce comportement provoque un obstacle « à une circulation routière fluide et représente aussi une menace constante à la sécurité publique », dénonce-t-il.

« Nul ne sait qui se dissimule derrière ces vitres noires pour éventuellement agresser sans risque tous ceux qui empruntent les rues », fait-il remarquer soulignant combien il devient urgent de remédier à « cet état de déliquescence et d’agressions constantes, exaspérantes et meurtrières ».

La discipline et le respect scrupuleux des droits du citoyen sont des atouts majeurs dans une société qui veut progresser, souligne le Collectif du 4 décembre.

Il appelle le premier ministre à prendre toutes les mesures nécessaires pour éliminer cette libre circulation des véhicules aux vitres opaques, et de n’autoriser l’utilisation de sirènes qu’aux instances légitimes : pompiers, police, ambulance et motards de cortège.

Certains de ces véhicules n’ont aucune plaque d’immatriculation et d’autres portent l’un ou l’autre des sigles : Officiel (Of), Services de l’État (SE), Immatriculation Temporaire (IT), Location (Lo), Corps Consulaire (CC) et Corps Diplomatique (CD), entre autres, signale-t-il.

Il ajoute que certains véhicules à immatriculation « privée » viennent aussi s’y ajouter maintenant.

Sous la présidence provisoire de Jocelerme Privert, au cours du mois de février 2016, des fonctionnaires de l’État qui abusent de leur prérogative au détriment de la sérénité publique, des règles de la circulation et de l’équité envers tous les usagers de la voie publique, ont été rappelés à l’ordre.

Des mesures correctives doivent être adoptées pour mettre un frein certain à ces irritants subis journellement par la population, souhaite l’organisme citoyen.

Il estime que ces dispositions renforceraient du même coup la sécurité générale, tout en lançant un message subliminal d’un vouloir de transparence et de respect mutuel à travers le pays.

En parallèle à ces mesures concernant ces véhicules aux vitres opaques et sirènes insupportables, il réclame des dispositions « pour une gestion efficace et efficiente de cet autre danger public que représentent les motos ».

L’utilisation des motos a été, plus d’une fois, prouvée être le moyen de locomotion de prédilection de criminels dans le cadre de leurs forfaits, rappelle le Collectif du 4 décembre. [emb gp apr 17/05/2017 10 :10]