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Haïti-Education : L’Unnoh qualifie de « dilatoire » la rencontre annoncée par le gouvernement avec des syndicats d’enseignants

P-au-P, 15 mai 2017 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti (Unnoh) qualifie de « dilatoire » la rencontre annoncée par le gouvernement avec des syndicats d’enseignants, ce lundi 15 mai 2017.

Aucune invitation réelle n’a été adressée aux diverses organisations syndicales qui dénoncent les mauvaises conditions de travail des enseignants, critique l’Unnoh, dans une note de presse en date du dimanche 14 mai 2017, transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

À l’issue d’une rencontre avec la commission éducation de la chambre des députés, le vendredi 12 mai 2017, le premier ministre Jack Guy Lafontant a annoncé une rencontre avec les organisations syndicales d’enseignants en vue de les informer sur les mesures adoptées par rapport à leurs revendications.

L’Unnoh maintient les « marches pacifiques » annoncées à travers le pays, notamment la capitale Port-au-Prince, à l’occasion de la journée nationale des enseignants, le mercredi 17 mai 2017.

Ces marches visent à exiger de l’État des réponses aux problèmes qui existent dans le système éducatif haïtien et dénoncer la « décision criminelle » de l’État d’augmenter le prix du carburant.

À partir de ce lundi 15 mai, le prix de la gazoline est maintenant fixé à 224 Gourdes (auparavant 189 Gourdes), celui du diesel à 179 Gourdes (auparavant 149 Gourdes) et celui du kérosène à 173 Gourdes (auparavant 148 Gourdes).

Doter toutes les écoles d’une infirmerie, reconstruire toutes les écoles nationales et tous les lycées détruits lors du séisme dévastateur du 12 janvier 2010, appliquer la loi sur les frais scolaires et élaborer des lois réglementant le statut des enseignants sont parmi les revendications de l’Unnoh.

Dans une note de presse, transmise à l’agence en ligne AlterPresse, ce lundi 15 mai 2017, le Regroupement des enseignantes et enseignants du fondamental pour une éducation rénovée par des actions nouvelles et solidaires (Referans) présente trois conditions pour une « trêve » à la grève des enseignants, débutée dans les écoles publiques le lundi 24 avril 2017.

Il s’agit de payer tous les enseignantes et enseignants ayant une lettre de nomination, nommer tous ceux et celles qui sont qualifiés, ajuster leurs salaires ainsi que fixer le traitement salarial de base de tous les enseignants, du préscolaire à la classe terminale, à 75 milles gourdes, (US $1.00= 69.00 gourdes ; 1 euro =78.00 gourdes ; 1 peso dominicain= 1.60 gourde aujourd’hui). [jd emb gp apr 15/05/2017 12 :10]