P-au-P, 17 avril 2017 [AlterPresse] --- L’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh) dénonce les subventions, accordées aux sénateurs et députés pour la période pascale 2017, lors d’une conférence, ce lundi 17 avril 2017 et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse
Ces subventions constituent « un crime politique et social » de la deuxième version du gouvernement tèt kale contre la population, qui croupit dans la misère, fustige le coordonnateur général de l’Unnoh, Josué Mérilien.
L’Unnoh se dit scandalisée par ces subventions, allouées aux parlementaires par le gouvernement, alors que ce dernier a déclaré vouloir réduire le train de vie des fonctionnaires ainsi que les dépenses de l’État.
Un million de gourdes a été accordé à chaque sénateur et 400 millions de gourdes à chaque député (Ndlr ! US $ 1.00 = 75.00 gourdes ; 1 euro = 79.00 gourdes ; 1 peso dominicain = 1.60 gourde aujourd’hui), alors que ces parlementaires se sont déjà accaparés de la majorité des ministères et des directions générales, critique l’Unnoh.
Cet acte démontre combien ce gouvernement est gaspilleur. Ce pouvoir continue... avec les mêmes gabegies administratives, enregistrées sous l’administration de l’ex-président, Michel Martelly, relève l’Unnoh.
L’Unnoh demande aux parlementaires de restituer l’argent reçu, qui pourrait servir à payer une partie des arriérés de traitements des enseignantes et enseignants, ainsi que des agents de la voirie et des places publiques.
Ces fonds publics pourraient également aider à appuyer des projets dans les quartiers populaires pour les populations nécessiteuses, estime-t-elle.
Par ailleurs, l’Unnoh en profite pour annoncer deux journées de grève d’avertissement, les lundi 8 et mardi 9 mai 2017, si le gouvernement ne répond pas à ses revendications.
Elle exhorte, entre autres, les autorités haïtiennes à payer aux enseignantes et enseignants tous leurs arriérés de traitements et à ajuster leurs salaires, en fonction de l’augmentation du coût de la vie, qui affecte toutes les couches depuis plusieurs mois.
Le Regroupement des enseignants du fondamental pour une éducation rénovée par des actions nouvelles et solidaires (Referans, en Créole) avait également projeté une mobilisation générale, le lundi 24 avril 2017, au cas où le Ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (Menfp) ne prendrait pas des dispositions pour satisfaire les revendications des enseignantes et enseignants.
Referans a appelé le nouveau titulaire du Ministère de l’éducation nationale, Pierre Josué Agenor Cadet, à prendre en compte les revendications des enseignahtes et enseignants, pour éviter une crise dans le secteur éducatif. [bd emb rc apr 17/04/2017 17:50]