Par Alain St.-Victor [1]
Dans la série d’interventions de collaborateurs réguliers ou occasionnels d’AlterPresse, à l’occasion de ses 3 ans le 28 janvier 2005
AlterPresse célèbre son troisième anniversaire ! Ce qui est peu dans l’existence d’un organe de presse, mais qui représente beaucoup losqu’on sait qu’AlterPresse mène un combat continu pour diffuser une information et des textes qui rendent compte des enjeux fondamentaux de la réalité haitienne. On prend la mesure de ce combat si l’on tient compte de la complexité de plus en plus accrue de cette réalité, qui ne cesse de se manifester sous des aspects multiformes, pluriels, mais souvent, appropriée par le discours dominant, elle prend un caractère manichéen et simpliste.
Il est difficile à un organe de presse d’être à la fois indépendant et engagé dans la lutte pour développer une pensée critique, surtout dans un pays où historiquement les débats sont surtout déterminés par l’intellectualisme et la démagogie. Toutes pratiques médiatiques et culturelles qui remettaient en question le statu quo et la gouvernance étaient frappées d’anathème non seulement par le pouvoir en place mais aussi par l"idéologie dominante.
On assiste actuellement à une certaine libération de la parole et cette libération est en soi positive parce qu’elle offre un espace de réflexion et de débats réels. On constate avec joie que les pensées fusionnent de partout ; leur diversté permet de rendre compte des problèmes multiples auxquels le pays fait face, mais comme tous les phénomènes sociaux de cette nature, la prise de parole est aussi un lieu où les idées s’affrontent, un lieu de luttes idéologiques.
Je crois qu’AlterPresse a compris l’importance des débats qui permettent de réfléchir sur la réalité haitienne dans le but de la transformer.
Joyeux anniversaire à AlterPresse !
[1] Journaliste
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