P-au-P, 11 avril 2017 [AlterPresse] --- Une dizaine de personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête concernant l’incident qui s’est produit à l’Arcahaie (nord de la capitale), où des jets de pierres ont été lancés contre le cortège présidentiel le vendredi 7 avril 2017.
C’est ce qu’a fait savoir le nouveau commissaire près du Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Clamé-Ocnam Daméus, lors d’une conférence de presse, ce mardi 11 avril, et à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse.
Ces interpellations ont été effectuées suite à une opération policière, menée entre les dimanche 9 et lundi 10 avril 2017.
Tous l’appareil de justice a été mobilisé pour apporter une réponse à « l’attaque », fait-il valoir.
« Parmi ces 10 personnes interpellées, il y en a qui commencent à collaborer. Cette collaboration a permis d’avoir de nouvelles pistes, pouvant débouchert éventuellement sur l’identification des auteurs intellectuels », informe-t-il.
Toutes les personnes responsables de cette « attaque » seront traduites en justice pour répondre de leurs actes, promet-il.
Au cas où les policiers affectés à la sécurité présidentielle seront tenus responsables de négligence, des sanctions pénales et administratives seront prises à leur encontre, prévient-il.
« Qu’il s’agisse de motivation politique, de chantage ou d’une forme de revendication, ça ne passera pas parce que la loi définit les moyens à utiliser pour faire passer une revendication », rappelle le commissaire du gouvernement.
Le ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, Max Rudolph Saint-Albin, dit prendre très au sérieux cette « attaque » commise contre « le plus grand symbolisme de l’État ».
Cet acte sera puni « avec la plus grande fermeté » dans le cadre de la loi,dit-il.
« Ces actes attentatoires à la vie du président de la république, commis par des individus non encore identifiés, constitue une menace grave contre la paix publique et la sûreté de l’État », a condamné l’Exécutif.
La Mairie de l’Arcahaie a aussi déploré cette attitude de la part de gens motivés, selon elle, par des « intentions autres que celles des riverains de l’Arcahaie », dans une note de presse, en date du samedi 8 avril 2017.
Des pierres ont été lancées par des manifestantes et manifestants contre le cortège présidentiel.
Une crise a débuté, depuis plusieurs mois, à l’Arcahaie, suite à la décision prise en juillet 2015 par l’ancien président Michel Martelly, d’élever la localité de Montrouis au rang de commune.
Au début du mois de mars 2017, des mouvements de protestations ont été renouvelés à l’Arcahaie, contre ce projet de délimitation territoriale.
Une dizaine de blessés, quatre véhicules incendiés et 20 autres gravement endommagés ont été enregistrés, suite à ces mobilisations. [bd emb gp apr 11/04/2017 16 :30]