P-au-P, 3 avril 2017 [AlterPresse] --- Plusieurs organisations féministes [1] exhortent l’État à adopter des lois qui garantissent la protection des droits de la femme, à l’occasion de la journée nationale du mouvement féministe haïtien, ce lundi 3 avril 2017.
Dans une déclaration transmise à l’agence en ligne AlterPresse, elles réclament des actions permettant d’éliminer les contraintes qui empêchent les femmes de participer dans les espaces de pouvoir et de décisions.
« Le quota de 30% de femmes n’est pas appliqué tant au niveau du gouvernement (5 ministres femmes sur 18) qu’au parlement (4 femmes dont une sénatrice et 3 députés), regrettent ces organisations.
Ces organisations plaident en faveur d’un système de protection sociale pour toutes et pour tous
« L’État devrait garantir aux femmes le droit au travail, sans menaces de chantage, d’harcèlements sexuels et de viols », souhaitent-elles.
Le Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes (Mcfdf) est aussi appelé à contribuer à la mise en place des programmes et politiques qui favorisent l’égalité entre l’homme et la femme, dans la construction d’une société avec « beaucoup plus d’harmonie sociale ».
Le 3 avril 1986, une manifestation qui a rassemblé des milliers de femmes, a eu lieu à Port-au-Prince, pour sensibiliser sur la lutte des femmes pour l’égalité. [jd emb gp apr 03/04/2017 11 :50]
[1] Les organisations signataires de cette déclaration sont la Solidarité des femmes haïtiennes (Sofa), Kay fanm, Rasanbleman fanm nan Nip (Rafanip), le Mouvement des femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement (Moufhed), Asosyasyon fanm solèy d’Ayiti (Afasda) et Rezo fanm nan radyo kominotè ayisyen (Refraka), le Centre de promotion des femmes ouvrières (Cpfo), Fanm Deside, Fanm Saj, l’Initiative pour un développement équitable en Haïti (Ideh) et le Groupe d’appui au développement du Sud (Gadés).