Jean Renel Sanon, l’ancien ministre de la justice de Joseph Michel Martelly - Sanon qui aurait soumis une liste d’opposants politiques à arrêter, selon les affirmations de l’ancien commissaire du gouvernement d’alors près le tribunal civil de Port-au-Prince, Jean Renel Sénatus, sénateur de la république depuis janvier 2015 - se voit confier le nouveau poste intitulé « conseiller en intelligence et sécurité » ...
P-au-P, 27 mars 2017 [AlterPresse] --- La présence de membres tèt kale semblerait se renforcer avec la nomination présidentielle, le dernier weekend du mois de mars 2017, de plus d’une trenatine de personnalités dans l’administration publique en Haïti, observe l’agence en ligne AlterPresse.
5 secrétaires d’Etat, 19 directeurs généraux, 11 conseillers et 2 porte-parole sont nommés, par arrêtés présidentiels, publiés dans le journal officiel « Le Moniteur », les vendredi 24 et lundi 27 mars 2017, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
Ces nominations surviennent moins d’une semaine, après la cérémonie d’investiture officielle, le mardi 21 mars 2017, au palais national, ,du premier ministre, Jack Guy Lafontant suivie de son installation, par Jovenel Moïse.
Comme pour la première version du régime tèt kale (14 mai 2011 - 7 février 2016), des postes nouveaux (« conseiller en intelligence et sécurité »), [1] ont été créés dans le cadre de ces nouvelles nominations.
L’ancien sénateur Andris Riché de l’Organisation du peuple en lutte (Opl) est nommé à titre de « conseiller politique » de la présidence.
Georges Stanley Lucas, .auteur d’analyses politiques controversées sur Haïti, ces dernières années, à partir de la capitale politique américaine, Washington, est le « conseiller en politique étrangère, aide externe et investissemensts directs étrangers » de la présidence.
L’avocat Reynold Georges, qui a roulé sa bosse dans plusieurs gouvernements (y compris lavalas), est « conseiller spécial en affaires juridiques et politiques » de la deuxième version tèt kale.
Plusieurs personnalités connues dans le secteur politique et proches du Parti haïtien tèt kale (Phtk) reviennent au-devant de la scène, en tant que directeurs généraux, conseillers spéciaux et porte-parole de Jovenel Moïse.
Au nombre de ces personnalités, figurent Jeantel Joseph, nouveau secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Fednel Monchéry (du Consortium des partis politiques, fidèle allié du Phtk), placé à la direction générale du Ministère de l’intérieur et des colllectivités territoriales (Mict), Pierre Junior Manigat (ancien conseiller électoral, dont le passage à l’organisme électoral de 2014-2015 a suscité des controverses dans le monde médiatique), à qui est confiée la mission de « ressuciter » (?) le journal d’Etat « l’Union ».
Tamara Orion, ancienne directrice à l’information de la station Radio Télé Signal et présentatrice de l’émission télé « Tendance », jusqu’en décembre 2016, est porte-parole de la présidence. En 2011, Lucien Jura avait également laissé Signal Fm pour devenir porte-parole de Michel Martelly.
Le « fameux » Rudy Hériveaux, qui est passé de lavalas à tèt kale, revient de nouveau à la direction générale du Ministère des affaires sociales et du travail (Mast).
Retour, également, cette fois-ci comme directeur général de la Télévision nationale d’Haïti (Tnh), de Gamal Augustin, directeur général adjoint de la Radio Télévision nationale d’Haïti (Rtnh) de juillet 2012 jusqu’à sa nomination comme directeur général de la Rtnh en juillet 2015.
Jovenel Moïse avait mis l’accent sur la dimension des responsabilités, qui attendent les membres du gouvernement, à l’occasion de l’investiture du nouveau premier ministre.
« Les problèmes sont nombreux, mais nous devons aller vite et bien (…). Tout un chacun doit comprendre que le changement à mettre en œuvre nécessite la rigueur, le sens du devoir, l’honneur et l’incorruptibilité », a-t-il dit.
Réponses dans les semaines et mois à venir. [jep emb rc apr 27/03/2017 11:35]
[1] Le nouveau poste « conseiller en intelligence et sécurité » est endossé par Jean Renel Sanon, l’ancien ministre de la justice de Joseph Michel Martelly, qui aurait soumis une liste d’opposants politiques à arrêter, selon l’ancien commissaire du gouvernement d’alors près le tribunal civil de Port-au-Prince, Jean Renel Sénatus, sénateur de la république depuis janvier 2015.