Saint-Marc (Haïti), 22 mars 2017 [AlterPresse] --- L’agression contre le club de football Baltimore de Saint-Marc, survenue dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 mars 2017, à Puilboreau (Nord), est passée « comme une lettre à la poste », regrette le vice-président du club, Marcos Fleury, dans un entretien accordé à l’agence en ligne AlterPresse.
3 véhicules ont été incendiés, dont celui du Baltimore de Saint-Marc, lors d’une attaque perpétrée à hauteur de Puilboreau, où se tenait un mouvement de protestation réclamant la publication des résultats définitifs des scrutins à la députation pour la circonscription de Plaisance.
Des hommes lourdement armés ont mis le feu au bus de l’équipe, qui revenait de Ouanaminthe (Nord-Est), après avoir contraint les joueurs de descendre du véhicule, explique Fleury.
Ces agresseurs nous ont également dépouillés de notre argent et de nos téléphones portables, avant de prendre la fuite, indique-t-il.
Même s’il n’y a eu aucune « agression physique grave », l’équipe est toujours sous le choc, informe-t-il.
« Nous avons dû attendre près d’une heure, avant d’être secourus par la police. Ce sont des conducteurs généreux, qui ont conduit les membres de l’équipe, par petits groupes, vers la ville de Saint-Marc », témoigne-t-il.
« Nous n’avons encore reçu aucune aide […] on ne peut pas baisser les bras, ni dissoudre le club à cause de l’incident […] Nous aurons une rencontre au sommet pour décider, au plus tard ce jeudi 23 mars 2017, si nous pouvons jouer le derby saint-marcois dimanche prochain (26 mars 2017) contre le club de football Tempête, notre rival », fait-il savoir.
Un match du Baltimore, prévu pour le 23 mars 2017, est reporté à une date ultérieure, annonce la Fédération haïtienne de football (Fhf), qui se dit consciente du choc psychologique, qu’ont vécu les joueurs de l’équipe.
C’est la communauté sportive, en général, qui est affectée par l’attaque contre l’équipe du Baltimore, estime la Fhf.
Cet acte est la conséquence de l’insécurité généralisée dans le pays, soutient Carlo Marcelin, secrétaire général de la Fhf.
La Fhf entend apporter tout son soutien, à l’équipe et à ses dirigeants, dans toutes les démarches officielles, qu’ils auront à entreprendre.
Marcelin appelle la population à collaborer avec les autorités judiciaires et policières pour résoudre le problème de l’insécurité dans le pays, car, dit-il, personne n’est à l’abri.
Il en profite pour rappeler, à toutes et à tous, que le football, qui est « apolitique », constitue la forme de divertissement la plus prisée dans le pays. [am emb gp apr 23/03/2017 14:55]