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Porto Alegre, 27 janv. 05 [AlterPresse] --- Face aux politiques globales des institutions internationales comme la Banque Mondiale pour détruire les mouvements de lutte paysanne pour la terre, il faut globaliser les stratégies de lutte pour la reforme agraire et les ressources naturelles, a déclaré le 26 janvier Rafael Alegria du Honduras au cours d’un séminaire au 5ème Forum Social Mondial (FSM) à Porto Alegre, Brésil.
Faisant un rappel historique sur des réformes agraires entreprises en Amerique latine, Alegria a fait remarquer que la seule ayant réussi est celle de Cuba, au lendemain de la révolution de 1959. Selon lui, les séries de reformes entreprises depuis 1972 dans certains pays comme le Chili, le Mexique et le Venezuela n’ont fait que renforcer le système capitaliste dans la région. « Ces reformes n’étaient pas profondes et ne tenaient pas compte des intérêts des paysans », a- t-il ajouté.
La réforme agraire ne fait pas partie aujourd’hui de l’agenda des gouvernements de la région et la Banque Mondiale promeut ce qu’elle appelle la « modernisation », souligne Rafael Alegria, qui considère cette situation « grave ».
Le représentant de Cuba a quand a lui appelé a la mise en place d’un grand mouvement paysan car, a-t-il dit, si les paysans sont divisés, ils ne pourront pas affronter les défis de « la mondialisation néolibérale ».
Rafael Alegria a également prôné l’unité des paysans des quatre coins du monde. « Nous devons renforcer la campagne globale dans nos luttes pour la terre, les ressources naturelles comme l’eau », a-t-il estimé.
Pour le brésilien Pilnio de Arruda Sampaio, membre du Réseau Social de Recherche et d’Action pour la Terre, les paysans qui luttent pour la terre doivent définir une stratégie claire contre leurs ennemis. « Ils ne doivent pas se laisser coopter par les riches, se laisser liquider par le système et doivent être capables de profiter des victoires partielles jusqu’a la victoire finale », a-t-il préconisé.
Le séminaire, coordonné par le réseau mondial d’organisations paysannes Via Campesina et le Mouvement des Sans Terre (MST) du Brésil, a réuni de nombreux paysans venant des cinq continents, dont des représentants des deux principaux mouvements paysans haïtiens Tet Kole Ti Peyizan et Mouvement des Paysans de Papaye (MPP). [se gp apr 27/01/2005 16:40]
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