P-au-P, 8 mars 2017 [AlterPresse] --- Le Mouvman fanm lakay ann aksyon (Mofalak) critique les conditions de vie des femmes à « Canaan » et « Jérusalem » (nord de la capitale), lors d’une conférence de presse donnée à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le mercredi 8 mars 2017.
« À « Canaan » et « Jérusalem », la situation des femmes n’est pas bonne. Elles dorment sous des bâches, dans des shelters ainsi que dans des habitations insalubres », dénonce Sanièce Petitphat, coordonnatrice du Mofalak.
Elle alerte sur le manque d’infrastructures sanitaires qui, selon elle, contribue à accroitre les risques de maladie pour les femmes, notamment des infections, comme le choléra.
L’eau potable n’est pas à la portée des gens vivant à « Canaan » et « Jérusalem » où il n’existe pas de marchés publics, fait-elle savoir.
Les femmes subissent beaucoup de violences, surtout conjugales de la part de leurs partenaires. Certaines d’entre elles ont été contraintes par leurs maris ou leurs partenaires d’abandonner leurs maisons, rapporte-t-elle.
Petitphat encourage ces femmes, à se soulever en vue de prendre leurs destins en main.
La responsable de la commission féminine du Mofalak, Marie Michelle Duvelson, appelle à la solidarité pour poursuivre la lutte contre toutes formes de violences faites aux femmes dans la société haïtienne, notamment à « Canaan » et « Jérusalem ».
Le Mofalak prévoit d’organiser, le jeudi 9 mars 2017, une marche pacifique pour exiger le respect du quota des 30% des femmes dans les institutions ainsi qu’une journée de consultation sur la santé des femmes à "Jérusalem 7".
Il y aura aussi une conférence-débats autour du thème : « le quota des femmes doit être respecté dans les décisions institutionnelles pour un développement durable ». [jd emb gp apr 08/03/2017 15 :23]