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L’Union européenne encourage des débats réguliers sur les enjeux de l’égalité de genre en Haïti

P-au-P, 08 mars 2017 [AlterPresse] --- L’Union européenne (Ue) et ses États membres encouragent la tenue régulière de débats, dans la société, en Haïti, autour des enjeux liés à l’égalité de genre, à l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes, ce mercredi 8 mars 2017.

Ces débats doivent favoriser la sensibilisation et l’implication de toutes et de tous, et permettre de bâtir une société « plus égalitaire et plus juste », souligne l’Ue, dans une note transmise à l’agence en ligne AlterPresse.

Elle réaffirme sa détermination de continuer à accompagner l’État haïtien, les actrices et acteurs sociaux-économiques, ainsi que l’ensemble de la société, dans leurs efforts de lutte contre les discriminations fondées sur le sexe.

Le développement économique et social du pays, tout comme l’approfondissement de la démocratie, ne se réaliseront qu’en permettant aux femmes d’exprimer toute l’étendue de leur potentiel pour y contribuer, estime-t-elle.

Pour l’Ue, il est important de consolider les conditions pour une égalité de genre effective et de lutter, sans relâche, contre les violences, dont les femmes sont, chaque jour, les victimes.

D’importants efforts ont été consentis par l’État haïtien, dans ce contexte, comme la signature et la ratificationdes Conventions internationales contre les discriminations et les violences à l’égard des femmes, constate-t-elle.

La Constitution prévoit également l’égalité devant la loi et le libre exercice des droits civiques, sans distinction de sexe, ainsi qu’un quota d’au moins 30% de femmes dans tous les secteurs de la vie nationale et, plus particulièrement, dans l’administration publique.

« Dans la pratique, cependant, beaucoup reste à faire pour passer d’une égalité formelle à une égalité réelle : les violences, dont sont victimes les femmes, demeurent souvent endémiques et interpellent la société toute entière ».

L’Ue cite aussi le budget, alloué au Ministère à la condition féminine et aux droits des femmes, lequel ne représente, dit-elle, que 0.1% du budget de l’État, tandis que l’actuel parlement ne compte que 4 femmes élues (trois députées et une sénatrice).

« L’éducation des filles est une condition de leur émancipation, tout comme la maîtrise des naissances et la santé maternelle et infantile », soutient-elle.

« Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50- 50 d’ici à 2030 » est le thème, retenu pour les activités de sensibilisation du 8 mars 2017.

Officialisée en 1977, la journée internationale des droits des femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières, au début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote. [bd emb rc apr 08/03/2017 10:20]