P-au-P, 20 févr. 2017 [AlterPresse] --- L’Observatoire haïtien sur la traite et le trafic de personnes exprime ses vives préoccupations à propos du traitement des cas de plus d’une trentaine d’adolescentes et de jeunes filles, victimes de traite et de trafic, dans une note de presse, en date du vendredi 17 février 2017, transmise à AlterPresse.
Tout en déplorant la qualité de l’accompagnement fourni aux victimes, l’Observatoire dit plaider en faveur du « bien-être » de ces jeunes, qui requiert protection et assistance nécessaire.
Les autorités policières ont procédé, le dimanche 5 février 2017, à l’arrestation de sept présumés trafiquants, lors d’une tentative de traite de 14 mineurs, âgés de 13 à 17 ans, et de trafic de 17 jeunes filles majeures, âgés de 18 à 24 ans, sur la côte des Arcadins (nord de la capitale).
9 Haïtiens ont été arrêtés, le même jour, pour traite de ces mineures vers l’étranger.
« Ces 31 adolescentes et jeunes ont passé, tout le moment de l’investigation et de traitement de ce dossier, entassées dans 2 petites pièces, non adaptées, de la Brigade de protection des mineurs (Bpm) », dénonce l’Observatoire.
L’espace « ne permettait pas de respecter le principe de la confidentialité et encore moins de mettre à l’aise et en confiance des victimes », poursuit-il.
Il encourage les autorités à mettre les moyens disponibles pour que le Comité national de lutte contre la traite des personnes (Cnltp) et de la Brigade de protection des mineurs (Bpm) puissent intervenir efficacement sur des cas suspects.
L’Observatoire promet de mobiliser les acteurs, concernés au niveau national et local, surtout dans les zones frontalières haitiano/dominicaines, en vue de supporter des initiatives urgentes, dont « une étude sur l’évolution et la manifestation de la traite et du trafic des personnes en Haïti ».
L’observatoire appelle à prendre toutes les dispositions nécessaires pour punir les personnes impliquées, de près ou de loin, dans la tentative de traite de 14 adolescentes et de trafic de 17 jeunes filles, le mercredi 8 février 2017, sur la côte des Arcadins.
Il condamne toutes les formes de traite d’êtres humains ainsi que la façon, dont ces 31 jeunes ont été reçues et gardées sous protection, en raison d’un manque de capacité d’accueil de la Bpm. [jd emb apr 20/02/2017 14:00]