P-au-P, 10 févr. 2017 [AlterPresse] --- Des agents de la migration, accompagnés de militaires dominicains, ont rapatrié 21 ressortissants haïtiens au point frontalier d’Elias Piña/Belladère (Plateau central), le jeudi 9 février 2017.
Au nombre de ces ressortissants, figurent 5 femmes commerçantes, résidant à Thomassique, qui fréquentent régulièrement le marché frontalier de Biasou/Banicá, précise une communication de la plateforme Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr), transmise à l’agence en ligne AlterPresse.
Elles ont déclaré avoir été mises en garde à vue, pendant plus de 3 heures, dans une caserne militaire se trouvant à Elias Piña.
Se montrant indignées et frustrées de la violation de leurs droits par les autorités dominicaines, les commerçantes dénoncent cette mauvaise pratique, utilisée, ces derniers jours, par les agents dominicains de la migration, sous prétexte qu’elles soient en situation d’immigration irrégulière.
Pour sa part, la plateforme Garr dénonce ces genres de pratique, enregistrée dans les opérations de rapatriement à la frontière.
La plateforme Garr appelle les autorités haïtiennes et dominicaines à redéfinir les accords binationaux, relatifs au fonctionnement des marchés frontaliers, en vue d’éviter la reproduction de ces cas de violations des droits de la personne.
Les autorités dominicaines ne sont pas à leur coup d’essai.
Le 16 janvier 2017, 20 usagers de la frontière de Carisal/Elias Piña avaient été arrêtés et rapatriés illégalement à ce point frontalier, dans les mêmes circonstances.
Ces rapatriés allaient être relâchés après avoir passé une nuit en garde à vue. [am emb rc apr 10/02/2017 12:40]