P-au-P, 13 févr. 2017 [AlterPresse] --- La composante militaire de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), devrait s’effacer « dans un avenir relativement proche », annonce le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies, Hervé Ladsous.
Lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté AlterPresse le 09 février 2017, Ladsous a déclaré que le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (Onu) serait déjà en train de réfléchir sur une reconfiguration de l’intitulé de cette mission.
« Dans le contexte sécuritaire qu’est celui d’Haïti, les tâches militaires de la Minustah ne s’imposent plus », poursuit-il.
La force onusienne a beaucoup d’autres chantiers. Les travaux en vue du renforcement de l’État de droit en Haïti, les droits humains, le statut de la femme, constituent, entre autres, d’autres axes importants pour la mission de stabilisation, estime-t-il.
Le retrait de la composante militaire se fera de manière progressive, souligne Ladsous, rappelant que le Conseil de sécurité de l’Onu aura à décider du début du calendrier de retrait des troupes militaires.
La Police nationale d’Haïti (Pnh), avec la graduation des aspirants policiers encore en formation, passera à un effectif de 15 mille policiers, indique le secrétaire général adjoint.
Par ailleurs, il condamne les nombreux cas de viol commis par les militaires et policiers onusiens qu’il considère comme inacceptables et une honte.
Les Nations unies s’attèlent à réparer ces torts via un système d’aide aux victimes et une meilleure formation des policiers, militaires et employés onusiens, tente-t-il de rassurer.
En octobre 2016, le mandat de la Minustah, déployée en Haïti depuis le 1er juin 2004, a été renouvelé pour six mois, soit jusqu’au 15 avril 2017. [am emb gp apr 13/02/2017 12 : 00]