Español English French Kwéyol

Haiti : Un organisme de défense des droits humains dit " non aux exécutions sommaires ! "

Communiqué de presse du Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI)

Soumis à AlterPresse le 23 janvier 2004

Le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) exprime son inquiétude et sa profonde préoccupation face aux violations du droit à la vie qui ne cessent de se produire dans le pays particulièrement dans les quartiers populeux de la capitale.

Au cours des trois (3) premières semaines du mois de janvier, plusieurs cas d’exécutions sommaires sont enregistrés :

- Exécution de Jimmy Charles le 13 janvier 2005.

- Exécution du journaliste Abdias Jean le même jour (13 janvier) alors qu’il couvait un reportage à Cité de Dieu.

Par ailleurs, des personnes blessées dans des opérations de police se trouvant dans des centres hospitaliers sont enlevées au mépris des prescrits de la Convention de Genève de 1949 pour être ensuite acheminées par la police.

Au nom du principe du droit à la vie reconnu universellement, le CARLI condamne cette pratique qui va à l’encontre des traités internationaux des droits de l’homme.

« Toute personne a droit au respect de sa vie. Ce droit doit être protégé par la loi, et en général à partir de sa conception. Nul ne peut être privé arbitrairement de sa vie. » (Article 4, Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme.)

« Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. » (Article 3, Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. )

Le CARLI recommande aux autorités policières d’envisager des mesures efficaces mais légales et justes dans le cadre de la lutte contre la violence et l’insécurité en Haïti.

Renan HEDOUVILLE, Av

Secrétaire Général