P-au-P., 24 janv. 05 [AlterPresse] --- Le Comité de l’Internationale Socialiste pour l’Amérique Latine et les Caraïbes (SICLAC) a exprimé le 22 janvier son appui au processus de transition politique en Haïti et sa volonté d’observer les élections prévues dans le pays cette année.
A l’issue d’une réunion de 2 jours du SICLAC à Port-au-Prince, le Secrétaire Général de l’Internationale Socialiste, Luis Ayala, a déclaré lors d’une conférence de presse que « nous sommes optimistes en ce qui concerne la situation en Haïti ».
Dans un document intitulé « Déclaration de Port-au-Prince », remis à AlterPresse, le SICLAC a constaté que le peuple haïtien est « de plus en plus déterminé pour avancer dans la voie du changement ». Il a aussi constaté un « état d’esprit positif » du Président Boniface Alexandre et du Premier Ministre Gérard Latortue ainsi que « des efforts pour rétablir un climat de sécurité dans le pays ».
Luis Ayala a estimé qu’ « il n’y a pas d’obstacle pour faire avancer le calendrier électoral ». Le SICLAC s’est engagé à « jouer un rôle d’observateurs attentifs » dans le processus électoral de 2005.
Au plan économique, le SICLAC a appelé les bailleurs de fonds et les donateurs internationaux à « honorer avec plus de célérité » les engagements pris en juillet 2004 à Washington, de fournir plus d’un milliard de dollars à Haïti. Le SICLAC a estimé que ce sont des fonds « indispensables » pour conduire des projets qui peuvent avoir des « incidences durables et positives » sur la pauvreté « intolérable » qui sévit en Haiti.
Luis Ayala a promis de faire jouer l’influence de l’IS au niveau régional et global et de mobiliser les forces démocratiques au niveau international en solidarité avec Haïti. « Nous devons mondialiser le thème Haïti », a-t-il lancé. « Haïti doit devenir une priorité pour le monde entier », a-t-il martelé.
En ce qui concerne le processus de rapprochement des partis à tendance sociale-démocrate en Haïti, le SICLAC encourage ses membres, le Congrès National des Mouvements Démocratiques (CONACOM) et le Parti Nationaliste Progressiste Haïtien (PANPRA), à « continuer leur stratégie de fusion » avec d’autres partenaires politiques.
Le CONACOM et le PANPRA sont en négociation avec le parti Ayiti Kapab (littéralement : Haïti Peut). L’Organisation du Peuple en Lutte (OPL), qui a statut d’observateur a l’IS, s’est retiré de ce processus à la fin de l’année dernière.
Selon le SICLAC, « un seul grand parti social-démocrate » permettra « de jouer un rôle fondamental dans le processus de transformation de la société haïtienne ».
Le dirigeant du PANPRA, l’ex sénateur Serge Gilles, a affirmé que « nous sommes ouverts » à tous ceux qui veulent prendre part à la construction d’un parti social démocrate haïtien. [gp apr 24/01/2005 00:30]