P-au-P, 18 janv. 2017 [AlterPresse] --- La Mission des Nations unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) exhorte les autorités haïtiennes à une meilleure prise en compte des cas de « lynchage » dans le pays, dans un communiqué de presse en date du mardi 17 janvier 2017, transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
Elle dénonce l’« absence quasi complète de réponse » des autorités policières et judiciaires aux situations de lynchage, dans un rapport intitulé : « Se faire justice soi- même ou le règne de l’impunité en Haïti ».
Entre 2010 et 2015, sur les 483 incidents de lynchage ou tentatives de lynchage rapportés par la Minustah, seulement 59 ont donné lieu à des arrestations.
La Minustah croit que la passivité des agents de l’État face à ce crime grave constitue une violation du droit de vie.
Elle rappelle qu’Haïti fait partie des pays ayant signé des traités internationaux contre la violation des droits de vie.
« Si l’État ne peut être tenu responsable de chaque crime commis sur son territoire, il a néanmoins l’obligation de prendre des mesures appropriées ou d’exercer la diligence nécessaire pour prévenir les crimes, enquêter à leur sujet, punir les auteurs et réparer les préjudices qui en résultent », lit-on dans le communiqué.
La force onusienne plaide en faveur d’une étude du phénomène afin de mieux le comprendre et de mettre sur pieds des stratégies d’intervention appropriées. [jd emb gp apr 18/011/2017 14 :45]