P-au-P, 16 janv. 2017 [AlterPresse] --- L’ambassade du Canada appelle les autorités haïtiennes à enquêter avec « diligence » et « impartialité » sur les menaces de mort adressées au militant des droits humains, Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (Rnddh).
Dans une note adressée au Ministère des affaires étrangères et des cultes de la république d’Haïti, en date du mercredi 11 janvier 2017, elle se dit préoccupée par ces menaces subies par Espérance.
Ce dernier avait déjà reçu des menaces de mort « similaires » en 2014 et avait été victime d’un attentat en 1999. « Les auteurs de ces attaques demeurent toujours impunis », déplore-t-elle.
Le Canada encourage les institutions haïtiennes à donner au militant « toute l’assistance et la protection nécessaire au maintien de son intégrité physique et à la poursuite de son nécessaire travail de défense et de promotion des droits humains ».
« Les droits de la personne occupent une place centrale dans les efforts du Canada pour assurer le développement durable, la paix et la sécurité en Haïti et à travers le monde (…) », réaffirme-t-il.
Également secrétaire général de Fédération internationale des ligues des droits humains (Fidh) et membre du conseil d’administration du Partenariat de recevabilité humanitaire (Hap), Espérance a adressé, le 28 décembre 2016, une « lettre-plainte » au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Danton Léger, pour l’informer sur des menaces qu’il subit, lit-on, dans cette lettre.
« Depuis un certain temps, des messages intolérants vis-à-vis de l’organisation dont (Pierre Espérance) est le directeur exécutif, circulent sur les réseaux sociaux (…) », indique-t-elle.
« Pierre Espérance estime de son devoir de vous informer que le 28 décembre 2016, une enveloppe timbrée (qui lui a été adressée) a été livrée par la poste au local du Rnddh, (…). Elle contient une balle et une lettre datée du 6 décembre 2016, dans laquelle il est reproché au directeur exécutif du Rnddh d’empêcher que les vrais résultats ne soient publiés », poursuit-elle.
Une copie conforme de la note de l’ambassade canadienne du 11 janvier a été envoyée à Espérance, au ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Camille Edouard Junior, au directeur de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Michel-Ange Gédéon, au président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (Cspj), Me Jules Cantave et à la directrice de l’Office de protection du citoyen (Opc), Florence Elie. [jd emb gp apr 16/01/2017 11 :45]