P-au-P, 14 janv. 2017 [AlterPresse] --- Une cérémonie œcuménique a eu lieu, le jeudi 12 janvier 2017, au Palais national, en mémoire des victimes du tremblement de terre dévastateur du 12 janvier 2010, observe AlterPresse.
Cette cérémonie, marquant le 7e anniversaire de ce séisme, a réuni le président de la République, Jocelerme Privert, le premier ministre Enex Jean-Charles ainsi que plusieurs officiels de son gouvernement.
La date du 12 janvier est, certes, « une journée de recueillement », mais aussi « une journée nationale de réflexion et de sensibilisation face aux risques et aux catastrophes naturelles », déclare le chef de l’État, dans son allocution de circonstance.
« C’est une nécessité pour nous, en tant que peuple de nous préparer à l’inéluctable qui s’aventure sur nous chaque année : la saison cyclonique », souligne-t-il.
« Il nous faut conscientiser notre population et surtout notre jeunesse, préparer nos cadres et techniciens, des politiques publiques traduites dans nos budgets nationaux et déconcentrés, en vue de faire face à la triste réalité qui est partout mieux gérée dans la région », souhaite Privert.
« L’un des principaux défis à relever par notre société est d’intégrer la réduction des risques et des catastrophes dans les politiques de développement », recommande l’ingénieur géologue Claude Prépetit, directeur du Bureau des mines et de l’énergie.
« Les menaces naturelles auxquelles notre pays est continuellement confronté ne constituent nullement une vue de l’esprit, il s’agit bien d’une réalité que nous devons apprendre à mieux appréhender et à mieux mitiger ».
« La gravité des risques naturelles est proportionnelle à la vulnérabilité des enjeux concernés, et l’un des moyens essentiels de la prévention est l’adoption par les citoyens de comportements adaptés, aux menaces auxquels ils sont exposés », poursuit-il.
Il estime que la population d’une zone à risque doit être informée des dangers qui la concernent et doit pouvoir acquérir des réflexes simples et conditionnées pour réduire sa vulnérabilité.
Les autorités publiques doivent connaitre les risques naturels présents sur leur territoire, afin de garantir la sécurité des personnes et des biens, réclame-t-il.
Prépetit plaide pour la sensibilisation du public, qui est un facteur clef dans la réduction effective des risques et catastrophes.
Plaidoyer des confessions religieuses en faveur de la paix et la concorde
La mambo Euvonie Georges Auguste, la représentante des vodouisants en Haïti, prêche l’union et la concorde entre les frères et sœurs d’Haïti afin de mettre le pays sur la voie du changement.
« Ce 7e anniversaire doit nous rappeler notre vulnérabilité, notre faiblesse, notre irresponsabilité et notre ignorance. Ce 7e anniversaire doit nous permettre de tourner notre esprit vers Dieu et de chasser la pauvreté de notre esprit », encourage-t-elle.
Le pasteur Sylvain Exantus, président de la fédération protestante d’Haïti encourage les victimes notamment les personnes handicapées suite au séisme à vivre leur foi en l’espérance d’un jour de délivrance.
« Si nous avions pu profiter des gestes de solidarité fraternelle et patriotique, lors du tremblement de terre, entre les Haïtiens tant d’ici que de la diaspora et la communauté internationale, nous aurions été plus loin avec la reconstruction du pays », estime, pour sa part, Monseigneur Zachée Duracin, évêque de l’église épiscopale d’Haïti.
« Il y a eu trop de divisions, trop de luttes intestines, qui nous ont empêchés d’avancer. Il faut aujourd’hui que nous prenions conscience que l’heure est grave, que les défis sont grands », exprime-t-il.
Lors de la cérémonie, une médaille de reconnaissance a été donnée à des partenaires d’Haïti, dans le cadre des réponses apportées à ce cataclysme (Sur la photo, l’ambassadeur américain en Haiti, Peter Mulrean). [jep emb apr 14/01/2017 16 :35]
Consulter +
