P-au-P, 06 janvier 2017 [AlterPresse] --- La publication de la loi sur les frais scolaires constitue « une bonne chose », estime le coordonnateur de l’Union nationale des normaliennes et normaliens haïtiens (Unnoh), Josué Mérilien, dans un entretien accordé à AlterPresse.
La demande de publication de cette loi figurait parmi un ensemble de revendications, exprimées par l’Unnoh. Cette loi doit être ajustée, en fonction de la réalité de l’heure, pour qu’elle ait un sens, recommande Mérilien.
Votée respectivement au sénat de la république, le 10 septembre 2009, et à la chambre des députés le 13 septembre 2009, elle vise à soulager les parents devant le coût exagéré des frais de scolarité dans le pays.
Proposée par le sénateur Kély Clédor Bastien, elle fait également injonction aux directeurs d’école de ne pas réclamer de frais annuels, dépassant trois mois de scolarité, pour les sections fondamentale et secondaire.
« Si nous voulons que cette loi ait des effets et poursuive son objectif, il faut l’ajuster à la réalité actuelle, qui est différente de celle qui existait, au moment de l’élaboration de cette loi », précise-t-il.
Beaucoup d’écoles privées ne font plus payer les frais d’entrée et mensuels en en seul versement, une façon de pouvoir contourner les effets de cette loi, dénonce-t-il.
Dans une lettre ouverte, en date du 12 août 2016, adressée au président provisoire, Jocelerme Privert, une dizaine d’organisations avaient exigé la publication de la loi sur les frais scolaires, avant la réouverture des classes, prévue au début du mois de septembre 2016, afin de permettre aux parents d’y faire face.
Acheminée à l’exécutif en 2009, la loi portant sur la régularisation des frais scolaires a été enfin promulguée dans le journal officiel le Moniteur, en date du 3 janvier 2017.
Selon cette loi, 50% de ces frais, payables en monnaie locale (gourde), doivent être versés à la rentrée, 25 % au début du second trimestre et le reste au début du troisième trimestre.
Ces frais ne pourront être revus à la hausse que chaque 4 ans et ne pourront pas dépasser 10%, selon les prescrits de l’article 4 de la loi.
« Tous les frais de scolarité sont payés, en monnaie nationale, exception faite des établissements scolaires internationaux dont le fonctionnement et le programme ne s’articulent pas avec le programme scolaire national », dispose l’article 1er de cette loi. [bd emb apr 06/01/2017 15:40]