P-au-P, 23 déc. 2016 [AlterPresse] --- Le candidat malheureux, sous la bannière de « Entente nationale des travailleurs pour le réveil d’Haïti » (Entreh), aux élections sénatoriales, du dimanche 20 novembre 2016, pour le département de l’Ouest, Volcy Assad, dénonce une campagne de dénigrement contre certains militants et dirigeants politiques qui rêvent, dit-il, d’une autre Haïti.
Depuis l’organisation des élections du 20 novembre 2016, le secteur démocratique est dans le collimateur des secteurs les plus réactionnaires du pays, soutient le coordonnateur général de l’Oganizasyon tèt ansanm nasyonal (Otan).
« À travers leurs invectives, on pourrait en déduire qu’ils cherchent à donner mauvaise conscience à ceux qui ont dédié leur vie à l’établissement d’un État de droit, d’une démocratie véritable non imposée et à la mise hors la loi de l’exclusion de la majorité », condamne-t-il.
Il y voit un « assassinat moral », qui vise « à décourager ces avant-gardistes, voire les mettre dans une situation de gêne, les pousser à éprouver un sentiment de dégoût et à renoncer à faire de la politique en Haïti ».
« Cette campagne de dénigrement médiatique s’inscrit dans un cadre très précis : la manipulation des esprits », fait-il remarquer, tout en se référant à Noam Chomski, un linguiste et militant politique américain qui a théorisé sur la question.
Assad dit être entré en rébellion contre ce système, qui maintient la majorité « dans une misère sans nom ».
Il entend continuer à influencer le changement, malgré, dit-il, les menaces, les intimidations et les techniques de manipulation d’un « laboratoire antinational ».
L’ancien candidat au sénat s’en prend aussi au Conseil électoral provisoire (Cep) et rejette son classement, en 11e position dans le département de l’Ouest ,ainsi que l’ensemble des résultats qui seraient, selon lui, préparés par des officines.
27 cas de contestation ont été enregistrés à l’échelle nationale pour les élections législatives, partielles du dimanche 20 novembre 2016, dont 20 contestations à la députation et 7 au sénat.
Volcy Assad demande à ceux - qui détiennent des preuves et qui persistent à vouloir aller, jusqu’aux bout, devant le bureau du contentieux électoral - « de tout faire, afin que lumière soit faite et que les juges non corrompus prennent leur responsabilité historique : démasquer les manipulateurs ».
Entre-temps, trois cas de contestations concernant la présidentielle ont été transférés au Bureau du contentieux électoral national (Bcen), qui a décidé d’ordonner une vérification de 12 procès-verbaux de ces résultats, au Centre de tabulation des votes (Ctv).
Les représentants des partis contestataires ont quitté, le jeudi 22 décembre 2016, les lieux de la vérification, débutée depuis mardi soir 20 décembre 2016, en signe de protestation à une décision du Bcen, qui les interdit de ne plus toucher aux procès-verbaux, ni d’émettre leurs commentaires, ceux-ci devant être présentés lors d’une plaidoirie. [emb apr 23/12/2016 13:10]