P-au-P, 12 déc. 2016 [AlterPresse] --- Les Haïtiennes et Haïtiens vivent dans une société d’exclusion, où d’énormes défis restent encore à relever, souligne la directrice nationale de la Commission épiscopale (catholique romaine) Justice et paix (Ce/Jilap), Jocelyne Colas Noël.
Le fait que des Haïtiennes et des Haïtiens n’arrivent pas à s’identifier à leur pays constitue un grand défi pour la promotion des droits humains, déplore la militante, invitée à l’émission Ti chèz ba, en diffusion sur la station en ligne AlterRadio.
Est-ce que nous sommes véritablement engagés, pour que les droits humains deviennent une réalité ?, se demande-t-elle.
L’un des plus grands défis, à relever en matière de défense des droits humains, consiste à avoir un État organisé et institutionnalisé, qui soit capable de répondre, de façon conséquente, aux besoins de la population.
Elle souligne une absence de volonté des autorités pour prendre des dispositions utiles, permettant de changer la situation des droits humains dans le pays.
« Nous avons également des devoirs, qui nous obligent à faire respecter les droits », rappelle-t-elle aux autorités.
La majorité de la population n’a pas le minimum requis pour survivre en Haïti, où les services publics de base ne sont pas organisés, fustige-t-elle.
En 2016, il y a encore un grand nombre d’Haïtiennes et d’Haïtiens, dépourvus d’actes de naissance, ainsi que de « descendants d’Haïtiennes et d’Haïtiens, qui ne sont ni Haïtiens ni Dominicains », déplore Jilap.
Toutefois, quelques progrès - notamment au niveau de la liberté individuelle, de la liberté d’expression, de la vie associative - ont été enregistrés, constate Jilap.
Le samedi 10 décembre 2016 (68e anniversaire de la Déclaration universelle des droits humains / Dudh, le 10 décembre 1948) a ramené également le 25e anniversaire de la création de la Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains (Pohdh), dont fait partie Jilap. [bd emb rc apr 12/12/2016 12:43]