Español English French Kwéyol

Merci Fidel

Par Adrienne Gilbert et Myrtha Gilbert

Soumis à AlterPresse le 28 novembre 2016

MERCI DU FOND DU CŒUR POUR TON HOSPITALITE, celle de ton peuple et de ton parti. Ce furent six années à l’abri des chacals et des vautours. Six années de découvertes et d’apprentissage.

Oh ! Combien nos camarades et nous, avions appris et compris encore mieux ce que SOLIDARITE veut dire. Ce que PARTAGER veut dire. Ce que DIGNITE veut dire. Ce que LUTTER pour une cause juste et noble signifie pour un dirigeant doublé d’un révolutionnaire.

Nous avons perdu le compte de notre participation et celle de nos camarades aux rendez-vous sur la PLACE DE LA REVOLUTION. ¡A LA PLAZA CON FIDEL ! Et nous voilà suspendus aux lèvres d’un éducateur hors pair, qui exposait avec des mots simples et clairs, sans langue de bois, les défis à relever, la dimension des problèmes politiques et économiques nationaux, régionaux et mondiaux, mais dévoilait sa foi dans la capacité de l’héroïque peuple cubain de renverser les obstacles et celle de bâtir un avenir meilleur. Sa foi aussi, dans la lutte des peuples du monde entier.

Un éducateur, qui, parfois, conduisant lui-même sa jeep, sans alarme ni sirène, accompagné d’une faible escorte, s’arrêtait aux feux rouges, sous les yeux étonnés et fascinés des passants qui le saluaient chaleureusement. Saluts et sourire en réponse. Quelle chance de voir Fidel d’aussi près pour la première fois.

Combien nous admirions les posters géants dans les rues de la Havane, explicitant les objectifs de la révolution et leur degré d’accomplissement. Des milliers de logements pour plus de familles, la production des légumineuses à multiplier, plus de centres de santé et d’hôpitaux, plus de parcs et de théâtres, et le niveau éducatif du peuple à relever encore et toujours. Ce fut d’abord la bataille pour Le certificat d’études primaire pour tous les cubains, puis celle visant la neuvième année ; et plus tard, le baccalauréat.

Admiratives, nous ne pouvions nous soustraire à un pincement de cœur, en pensant à notre Haïti.

Une amie cubaine encore émue, nous racontait le dialogue de Fidel et de son peuple sur la Place de la Révolution en 1970 ; les objectifs fixés pour la ZAFRA ne purent être accomplis et Fidel pleurait en parlant, demandait pardon au peuple, et proposait sa démission de son poste de PREMIER MINISTRE. Et toute la Place en pleurs demandait à Fidel de rester aux côtés de son peuple.

Tes camarades de luttes, Vilma, Célia, Haydée, ont servi de modèles à l’émancipation des Femmes.

MERCI FIDEL pour nous avoir permis de voir et d’écouter des chefs d’Etat de la dimension du Général Omar Torrijos, promoteur des accords de nationalisation du Canal de Panama ou le leader historique de la lutte du peuple de Mozambique pour son indépendance, le président Samora Machel. Son éloquence était telle, que son message délivré en portugais, cent fois applaudi par la foule, prouvait qu’il se faisait comprendre sans interprète. Combien l’Amérique Latine et le continent Africain ont perdu avec la disparition prématurée de ces grandes figures !

Un MERCI spécial à toi FIDEL, pour la loi de la Reconnaissance en faveur des braceros haïtiens restés à Cuba et leurs descendants, après le triomphe de la Révolution. Tu as fait comprendre à ton peuple, qu’il était du devoir de la jeune Révolution, née sous le signe de la Solidarité, de reconnaître l’extraordinaire apport des haïtiens dans la création des richesses de ce pays. Qu’il était donc juste que tous, ils jouissent des bienfaits de cette Révolution et de la citoyenneté cubaine.

Merci aussi FIDEL, pour cette magistrale leçon d’Histoire d’Haïti, à l’occasion de la visite sur l’île d’un de nos chefs d’Etat ; pour nous rappeler et pour faire connaître au monde entier, la portée de la geste épique de 1804. Une Révolution qui inaugura en son temps, un Nouvel Ordre Mondial moins injuste.

Merci enfin Fidel à toi, à ton peuple et au Parti Communiste Cubain, pour avoir accueilli les bras ouverts, non seulement des dizaines de naufragés haïtiens, mais aussi des centaines de combattants de l’Amérique Latine et de nombreux dirigeants tels : Jacques Stephen Alexis, Carlos Fonseca, Francisco Caamaño Deño…

De notre continent à l’Afrique, en passant par le Moyen Orient, la solidarité de ton peuple n’est jamais prise à défaut. Amilcar Cabral, Agostinho Neto, Samora Machel, Nelson Mandela en ont été les témoins privilégiés, quand on pense au sang versé par tes compatriotes en Angola.

Sans compter-en dépit d’un embargo brutal- la coopération solidaire dans les domaines les plus divers : économique, politique, éducatif, culturel et médical.

MERCI mille fois FIDEL

¡HASTA SIEMPRE COMANDANTE !

28 novembre 2016