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Haiti-Médias : L’Ajh appelle les journalistes au devoir de réserve

P-au-P, 01er dec. 2016 [AlterPresse] --- L’Association des journalistes haïtiens (Ajh) exhorte les journalistes à faire preuve de devoir de réserve et de cohérence, dans une note de presse en date du lundi 28 novembre 2016, transmise à AlterPresse.

Elle encourage les journalistes à respecter l’éthique, la déontologie professionnelle et la clause de conscience, qui caractérisent la profession, dans une note portant la signature de Jacques Desrosiers, secrétaire général de l’Ajh.

Elle dit condamner « les attaques, proférées au cours de la semaine écoulée, à l’endroit des médias et des journalistes, d’où qu’elles viennent ».

Le directeur de la Radio Télé Timoun, Yves Pierre-Louis, a été invité par le commissaire du gouvernement, près le tribunal civil de Port-au-Prince, Jean Danton Léger, à se présenter au parquet, le mardi 29 novembre 2016, puis le jeudi 1er décembre 2016.

Pierre-Louis, qui ne s’est pas présenté, au parquet de Port-au-Prince, le 29 novembre 2016, devait donner des explications sur des propos incendiaires, proférés dans ce média, dans la soirée du jeudi 24 novembre 2016, contre d’autres médias, en soutien au parti politique Fanmi lavalas de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide.

L’Ajh exprime ses inquiétudes face à des échanges, empreints d’animosité, entre des membres de la corporation, et largement véhiculés, sur les réseaux sociaux et d’autres plateformes de communication, depuis quelques jours.

« Des remarques, à caractère polémique voire dénigrant, caractérisant ces échanges, ne peuvent qu’affaiblir la presse, qui a mené, au prix de multiples sacrifices, le combat pour la démocratie et la liberté d’expression en Haïti ».

Elle appelle les consœurs et confrères « à la retenue, en abandonnant les voies de toute forme de clivage, qui serait néfaste pour la pratique du métier dans le pays ».

Elle les invite à resserrer les rangs, face au spectre de la division, et à s’unir, afin de faire face aux grands défis de l’heure, inhérents à la profession.

« Toutes accusations et contre-accusations d’un confrère, à l’endroit d’un autre, sont de nature à fragiliser la profession et hypothéquer notre capacité d’objectivité, de professionnalisme et de transparence, dont nous nous réclamons ». [emb gp apr 01er/12/2016 13:55]