P-au-P, 28 nov. 2016 [AlterPresse] --- Les résultats préliminaires des scrutins de la présidentielle et des législatives partielles, qui seront publiés ce lundi 28 novembre 2016 par le Conseil électoral provisoire (Cep), ne doivent point, en aucune façon, servir de prétextes à des troubles, voire d’actes de violence, met en garde le président provisoire Jocelerme Privert.
Lors d’un point de presse, ce 28 novembre 2016, et auquel a assisté l’agence en ligne AlterPresse, Privert souligne que la paix et la stabilité sont indispensables pour la création de meilleures conditions de vie pour les Haïtiennes et Haïtiens.
« Le pays vit des moments dramatiques. Il a besoin de l’apaisement social, du calme, de la paix, de la sérénité et de la tranquillité », déclare-t-il.
« Nous ne pouvons pas compromettre la paix et la stabilité politique, que nous avons instaurées depuis 9 mois dans le pays », affirme-t-il.
Le chef de l’État provisoire estime que les élections sont appelées à mettre Haïti, irréversiblement, sur la voie de la stabilité politique et de la paix sociale.
« Le gouvernement avait pour obligation de créer des conditions pour la tenue d’élections honnêtes, démocratiques, crédibles, neutres et transparentes. Nous avons joué notre partition. La décision, qui s’annonce, est celle du Conseil électoral provisoire (Cep) », dit-il.
Toutefois, les partis politiques et les candidats disposent du droit légitime de contester les résultats proclamés. Le Cep a pour obligation de les entendre, de les analyser ; le cas échéant, de faire les corrections nécessaires, rappelle-t-il.
Il invite la population et les candidats à utiliser les voies de recours, prévus par le décret électoral et les prévisions constitutionnelles, pour la défense de leurs droits légitimes.
« Le recours à des actes de violence ne peut que gâcher les fruits de cette belle journée, que nous avons, tous, construite, le 20 novembre 2016 ».
La proclamation et l’affichage des résultats préliminaires relèvent de la compétence du Conseil électoral, souligne-t-il.
« Le retard, observé dans le processus électoral, a des conséquences économiques et sociales sur le pays. La dépréciation de la monnaie nationale ainsi que le faible taux de croissance de l’économie, qui hypothèque la chance du pays de sortir de la pauvreté, sont les conséquences directes de la longueur du processus électoral ».
Des tirs sporadiques ont été entendus, tôt dans la matinée du lundi 28 novembre 2016, dans plusieurs quartiers populaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
En dépit d’une mise en garde des autorités étatiques, les partisans du parti politique Fanmi lavalas continuent de manifester, ce lundi 28 novembre 2016, pour dénoncer ce qu’ils appellent un « coup d’Etat électoral », sans attendre la publication des résultats préliminaires des élections. [bd emb gp apr 28/11/2016 13:20]