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25 novembre, Journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes

Haïti-Genre : La plateforme Garr plaide pour l’éradication de la violence faite aux femmes

P-au-P, 25 nov. 2016 [AlterPresse] --- La plateforme Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (Garr) appelle à une conjugaison des efforts, pour éradiquer la violence à l’encontre des femmes, à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, ce vendredi 25 novembre 2016.

« Pour combattre la violence de genre, il faut de véritables stratégies, susceptibles d’aider à contourner les différents obstacles, qui se dressent devant les femmes », estime la plateforme Garr, dans une note en date du 24 novembre 2016, transmise à AlterPresse.

Plusieurs difficultés, comme le manque d’autonomie des femmes, empêchent les victimes de se défaire du cycle de la violence.

Cette situation de dépendance économique contraint les femmes à supporter, trop souvent et ce jusqu’à la mort, les divers actes de violence, perpétrés par leurs partenaires ou leurs conjoints, relève la plateforme Garr.

De plus, les femmes se sentent incapables de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants, en l’absence de leurs conjoints.

« Le manque d’éducation à la non-violence en est aussi un autre élément, que ce soit du côté des hommes que des femmes. Une éducation « stéréotypée » contribue à perpétuer et à augmenter les violences, subies par les femmes dans nos communautés, tout en diminuant la solidarité, qui pourrait être un atout pour les prévenir ».

Chaque secteur se conforte dans ses activités, sans trop d’intérêt pour la complémentarité, alors que des résultats, plus durables, auraient pu être obtenus en conjuguant les ressources, déplore la plateforme Garr.

« La violence, faite aux femmes, est un phénomène social, que rien ne saurait justifier. Elle se présente sous diverses formes : psychologique, physique, économique et sexuelle, avec le seul but d’exercer un contrôle et un pouvoir sur la femme, en vue de la rendre inférieure par rapport à l’autre sexe ».

« C’est un venin, qui ronge toutes les couches de la société haïtienne à petit feu. Les conséquences de ces actes ou comportements sont nombreuses et dévastatrices, tant pour la victime que pour son environnement immédiat », poursuit la plateforme Garr.

Elle suggère d’identifier les construits sociaux, comme source de violence à l’égard des femmes, afin de travailler à leur déconstruction.

Une série d’activités de mobilisation, de sensibilisation et de plaidoyer à Port-au-Prince et dans les zones frontalières, autour du thème an n chache ansanm pi bon estrateji pou derasinen vyolans k ap fèt sou fanm ak tifi (Cherchons ensemble la meilleure stratégie, pour éradiquer la violence sur les femmes et les filles), est prévue ce vendredi 25 novembre 2016.

La plateforme Garr entend mettre l’emphase sur la nécessité de mettre en place des stratégies communes, pour prévenir et réduire la violence dans les rapports de genre.

Elle lance un appel à la solidarité, de toutes les forces vives du pays, pour contrer la violence faite aux femmes. [bd emb rc apr 25/11/2015 13:30]