P-au-P, 15 nov. 2016 [AlterPresse] --- Le parquet près le tribunal civil de la Croix-des-Bouquets (à une quinzaine de km au nord-est de la capitale) donne une fin de non recevoir, à la demande du parquet près le tribunal civil de Port-au-Prrince, visant à inviter l’ancien président Jean Bertrand Aristide (qui réside dans la municipalité de Tabarre) à venir s’expliquer devant le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Danton Léger, le mercredi 16 novembre 2016, apprend AlterPresse.
Une commission rogatoire a été envoyée par le parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince au parquet près le tribunal civil de Croix-des-Bouquets, pour lui demander d’inviter Aristide à venir s’expliquer, sur les déclarations violentes, faites le 6 novembre 2016, à Cité Soleil (municipalité au nord de Port-au-Prince), lors d’une campagne du parti politique Fanmi Lavalas, dont Aristide est le représentant national.
Le commissaire du gouvernement, près le tribunal civil de la Croix-des-Bouquets, Me Mario Beauvoir, évoque l’intervention du Conseil électoral provisoire (Cep), l’autorité compétente en la matière, qui s’était déjà saisi de l’espèce.
« Ladite requête est inopportune, en la circonstance, compte tenu du besoin constant de sérénité, que requiert le processus électoral. En qualité d’autorité publique, toute mesure ou décision, qui risque de troubler l’atmosphère électorale ou l’ordre public, est à éviter », avance Beauvoir, dans une correspondance au parquet prés le tribunal civil de Port-au-Prince.
Pour sa part, la Commission (permanente) « justice et sécurité » au sénat a écrit au titulaire du Ministère de la justice et de la sécurité publique (Mjsp), Camille Junior Edouard, pour l’appeler à prendre les dispositions sécuritaires et administratives nécessaires pour qu’aucun acte ne vienne perturber les élections du 20 novembre 2016.
Ancien commissaire du gouvernement près le parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, le sénateur Jean Renel Sénatus, président de la Commission « justice, sécurité et défense nationale » au sénat sollicite « l’urgente intervention » du titulaire du Mjsp, auprès des parquets de la république, en vue de l’adoption de mesures, tendant à favoriser la paix et la tranquillité.
Comme le parquet près le tribunal civil de Croix-des-Bouquets, la Commission « justice, sécurité et défense nationale » au sénat estime inopportune l’action du parquet près le tribunal civil de Port-au-Prince, en raison de la « sérénité exigée pour la sauvegarde et le maintien de l’ordre public en cette période pré-électorale ».
L’institution électorale s’est entretenue, le vendredi 11 novembre 2016, avec la candidate à la présidence du parti, en vue de faire la lumière sur de telles déclarations, jugées comme « incitatrices à la violence », voire « violentes » par plusieurs secteurs, notamment politiques. [jep emb rc apr 15/11/2016 15:10]