P-au-P, 09 nov. 2016 [AlterPresse] --- La Cellule de réflexion et d’action nationale (Cran) s’inquiète de la lenteur des préparatifs, pour l’organisation des élections du 20 novembre 2016, dans une note transmise, à AlterPresse, ce mercredi 9 novembre 2016.
« Pourquoi cette lenteur ? Est-ce que la capacité d’organisation ferait défaut ? Ou bien s’agirait-il d’une volonté pour créer des conditions, qui rendent les élections impossibles à la date prévue » ? , s’interroge la Cran dans ce document remis aux membres du Conseil électoral provisoire (Cep).
La transition ne peut pas durer plus longtemps, parce que le pays doit retrouver un apaisement pour s’organiser, estime la cellule, qui dénonce un manque de volonté apparente des autorités provisoires.
« Ce que le pays est en train de vivre, en ce moment, illustre clairement le genre d’autorités, qui ont dirigé et continuent à diriger le pays ; en même temps, il illustre le genre de leadership dont le pays aurait besoin ».
La Cran demande au Cep d’adapter le calendrier électoral, de manière à tenir compte du 7 février 2017 comme date pour installer le nouveau président.
Elle exhorte les politiciens à donner preuve de beaucoup de sens patriotique et à accepter les résultats et les verdicts des tribunaux électoraux, sans conduire le processus dans des discussions interminables qui ne règlent rien, selon elle.
Elle les invite également à prendre des engagements clairs et à condamner toutes violences par des partisans qui prétendent les soutenir.
Elle demande, au Cep et à tout l’appareil électoral, de remplir bien leurs responsabilités, pour conduire, sans manquements, le processus électoral.
« L’État et le gouvernement n’ont pas à se mêler dans le processus électoral, pour l’influencer, dans un sens ou dans un autre. Leur seule responsabilité est de fournir l’appui technique, qui est dans leur compétence, sans partisanerie », souhaite la Cran.
Le président provisoire Jocelerme Privert a exhorté les instances concernées à respecter l’échéance du 20 novembre 2016, date prévue pour l’organisation du premier tour de la présidentielle, du tiers du sénat et des législatives partielles.
Privert a insisté sur la réhabilitation des centres de votes endommagés, suite au passage de l’ouragan Matthew, lors d’une rencontre au palais national, le lundi 7 novembre 2016, avec les protagonistes impliqués dans le processus électoral.
300 centres de vote sur 328, qui devraient être utilisés dans les quatre départements les plus affectés par Matthew, ont été, soit détruits soit endommagés, selon un bilan de l’institution électorale. [emb apr 09/11/2016 12:20]